Des milliers de lycéens au Liban ont raté les cours vendredi, se mobilisant pour le troisième jour consécutif raliant la contestation qui secoue le pays depuis plusieurs semaines contre la classe politique, rapportent les médias.
A Beyrouth, des milliers de lycéens se sont rassemblés devant le ministère de l'Education, brandissant des drapeaux libanais et allumant des fumigènes, selon des médias.
Les jeunes sont également descendus dans les rues à Tripoli, deuxième ville du pays dans le nord, mais aussi à Saïda, ville côtière dans le sud, ou encore à Baalbek dans l'est.
Depuis le 17 octobre, des centaines de milliers de Libanais se sont mobilisés à travers le pays, dénonçant des services publics inexistants et les politiques d'austérité que les dirigeants ont tenté de faire adopter dans un pays en proie à une grave crise économique.
A Beyrouth et dans les autres villes du pays, les manifestants s'organisent de mieux en mieux, ralliant de nouvelles catégories sociales avec des initiatives visant à préserver l'ampleur de la mobilisation.
Vendredi matin, plusieurs dizaines de manifestants, dont des officiers de l'armée à la retraite, ont marché jusqu'au port de Beyrouth, entravant brièvement son entrée.
Le soulèvement a entraîné la démission le 29 octobre du Premier ministre Saad Hariri et de son gouvernement --qui continue toutefois de gérer les affaires courantes.
Mercredi, la Banque mondiale a estimé que le plus "urgent" était "la formation rapide d'un gouvernement correspondant aux attentes de tous les Libanais".
En cas d'impasse persistante, la moitié de la population pourrait sombrer dans la pauvreté et le chômage "augmenter fortement", a averti l'institution.
Environ un tiers des Libanais vit déjà sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.