Un changement politique, des mesures économiques et une réforme profonde de la justice. Ces «principaux» points contenus dans le programme électoral du candidat à la magistrature suprême, Ali Benflis, ont été explicités, ce jeudi, par son conseiller, Souhil Guessoum.
Invité à s’exprimer dans l’émission L’invité de la rédaction de la radio Chaine 3, M. Guessoum affirme que la démarche du candidat vise à instaurer un Etat de droit par une démarche d’ensemble qui commencera par des mesures d’urgence pour parvenir à la refondation nationale. «Il y a, indique-t-il, des actions d’urgence nationales politiques telles que la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’une élection législative anticipée libre et transparente, la révision des lois organiques concernant les partis politiques, le régime électoral et l’Autorité indépendante». C’est à cette «APN légitime» que sera proposée la mouture de la »nouvelle constitution» avant d’être soumise à un référendum populaire.
S’engageant à composer un «gouvernement d’ouverture politique», l’ancien chef du gouvernement promet, par la voix de son conseiller, «un régime semi-parlementaire» et une nouvelle Constitution garantissant les libertés et les droits, un nouveau paysage médiatique avec la dépénalisation du délit de presse, la moralisation de la pratique politique et de la vie publique, une gouvernance moderne, une société civile plus présente… «Si je peux résumer la nouvelle Constitution, dira M. Guessoum, c’est une séparation des pouvoirs pour sortir le pays de la gouvernance d’une seule personne vers une bonne gouvernance d’institutions légitimes qui assureront la pérennité du pouvoir et du peuple algérien».
L’Invité de la Chaine 3, s’est attardé particulièrement sur la réforme de la justice, «qui tient à cœur à M. Ali Benflis», dit-il, pour fonder une justice indépendante et une égalité devant la loi. «Une justice indépendante a toujours été le combat de M. Benflis qui avait mis sur les rails une justice indépendante de la vie de tous les cadres de la justice entre les années 88 et 90». Dans le cadre de cette réforme, «le président et les ministres seront justiciables, le privilège de juridiction sera supprimé et les parlementaires auront une immunité uniquement lors de l’exercice de leurs activités», précise M. Guessoum.
Les réformes économiques ne sont pas en reste dans le programme du candidat, son conseiller revient sur les principales mesures contenues dans le programme qui visent à faire sortir le pays de «la dépendance des hydrocarbures pour créer de l’investissement, de l’emploi et de la richesse».