Yémen: 128 éléments houthis détenus en Arabie saoudite rapatriés par le CICR

Les 128 éléments du mouvement Ansarullah (Houthis) détenus en Arabie saoudite ont été rapatriés dans la capitale yéménite Sanaa, jeudi, par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), selon des sources médiatiques.

Les prisonniers sont arrivés à l'aéroport de Sanaa à bord de trois avions du CICR et ont été accueillis par les responsables du mouvement et leurs familles, ajoutent les mêmes sources.

Une coalition militaire sous commandement saoudien intervient au Yémen depuis 2015 pour appuyer les forces loyales au gouvernement face aux Houthis qui s'étaient emparés de la capitale Sanaa et d'autres régions du pays.

La coalition avait fait état mardi de la libération prochaine de 200 prisonniers houthis, et du transport de patients nécessitant des soins médicaux depuis l'aéroport de Sanaa, fermé aux vols commerciaux depuis 2016.

Le CICR a annoncé dans un communiqué "le rapatriement de 128 détenus d'Arabie saoudite vers le Yémen, à la demande de la coalition (dirigée par Ryad) et en accord avec les deux parties".

"Nous espérons que la libération de ces 128 détenus, ajoutée à celle des 290 personnes remises en liberté par Ansarullah (les Houthis, ndlr) le 30 septembre dernier, créera une dynamique favorable à la réunion de davantage de détenus avec leurs familles", a déclaré Kedir Awol Omar, chef de la mission du CICR en Arabie saoudite, selon le communiqué.

Le rapatriement des détenus jeudi fait suite à une baisse des attaques menées par les Houthis contre l'Arabie saoudite voisine et les déclarations début novembre d'un responsable saoudien évoquant l'existence d'un "canal" de discussions avec les Houthis pour mettre fin à la guerre.

Mais en dépit de la relative accalmie, des violences se poursuivent sur le terrain.

"Au moins dix civils ont été tués et 22 autres blessés, dont quatre enfants et une femme" dans une attaque mercredi dans un marché de Saada (nord), selon l'ONU.

Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU qui évoque régulièrement la pire crise humanitaire en cours dans le monde et dénonce les "crimes de guerre" commis par toutes les parties.

APS

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