La presse nationale paraissant dimanche a repris l'appel des cinq candidats à la magistrature suprême de participer en masse à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain en signe de "riposte" à la résolution du Parlement européen qui a tenté de s'immiscer dans les affaires internes du pays.
Les quotidiens nationaux ont également consacré une large couverture et des commentaires aux marches populaires organisées à travers les différentes wilayas du le pays pour dénoncer la résolution du Parlement et exprimer leur soutien à l'élection présidentielle et leur union autour de l'Armé nationale populaire (ANP) et des autres corps de sécurité.
Sous le titre "Le rejet de l'ingérence domine le discours des candidats", le quotidien Le Jour d'Algérie a relevé que "la résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie a été saisie par les cinq candidats à la présidentielle pour appeler le peuple à la mobilisation et à une forte participation au prochain scrutin comme riposte à cette institution".
La même publication a étayé ses commentaires par les déclarations des cinq candidats, citant Ali Benflis qui a "salué l'élan populaire enregistré à travers les wilayas pour exprimer le rejet des Algériens à toute ingérence étrangère dans leurs affaires internes", ou encore Azzedine Mihoubi lequel a affirmé qu"'aucun pays n'a le droit de s'immiscer dans affaires algériennes", alors que Abdelkader Bengrina a soutenu que "le peuple algérien refuse de recevoir des leçons de quiconque", au même titre que Abdelmadjid Tebboune et Abdelaziz Belaid qui ont "dénoncé l'ingérence du parlement européen".
Dans le même sens, El Moudjahid qui a titré son éditorial "Front uni", a relevé que "le peuple qui a constamment su séparer le bon gré de l'ivraie, se méfie des professions de foi même drapés du lin blanc de probité, optera pour l'impérieuse nécessité d'une forte participation au prochain scrutin".
Commentant les "promesses des candidats", le quotidien Horizons a constaté que "leur discours à géométrie variable est adaptable à chaque région et sa particularité".
Dans ce sens, L'Expression est revenu sur les "engagements des candidats" qui ont eu un week-end assez chargé.
Selon ce tabloïd, Ali Benflis qui était à l'Est du pays, s'est attardé sur les thèmes de "la jeunesses, l'agriculture, la retraite et les augmentations des salaires en fonction de la disponibilité du potentiel financier", alors que Azzedine Mihoubi s'est engagé à partir de Chlef à "effacer les séquelles du séisme de 1980 et à prendre en charge le dossier d'une manière définitive".
Belaid a, quant à lui, mis en avant l'agriculture, Bengrina continue d'"appeler à voter en masse" au moment où la publication s'est intéressée à "la rencontre de la villa de Tixeraïne", à Alger qui aurait réuni "les partis qui soutiennent Abdelmadjid Tebboune".
Le Courrier d'Algérie est également revenu sur les engagements des "candidats en ordre de bataille" à dix jours de la fin de la campagne électorale, relevant que "le compte à rebours pour la présidentielle du 12 décembre s'accélère".
Selon Reporters, "les candidats qui ont été chahutés, font bonne figure", précisant que "l'ambiance électrique et la tension" ont marqué le 14ème jour de la campagne électorale.
Le quotidien arabophone Ech Chaâb a écrit que le Parlement européen n'a pas le droit de donner des leçon à l'Algérie qui votera en toute liberté et souveraineté, soulignant à ce propos que le scrutin du 12 décembre demeure "le seul chemin menant vers une Algérie nouvelle et moderne".
El Massa a abondé dans le même sens, soulignant "l'attachement des Algériens au vote malgré les tentatives de sabotage de ce rendez-vous crucial et important pour le pays".
Dans un commentaire adressé au Parlement européens, El Bilad a relevé la "cupidité des députés de ce Parlement devant la grandeur de l'Algérie", se basant ainsi sur les déclarations des cinq candidats à la présidentielle, lesquels ont tiré à boulets rouges sur "les ennemis de l'Algérie".
Le quotidien Ech Chorouk a également relevé qu'il ne faut pas s'attendre à des cadeaux de la part du Parlement européen, habitué à frapper la stabilité de l'Algérie et comploter contre le pays, notant par ailleurs que les cinq postulants à la magistrature suprême entament la dernière ligne droite de la campagne électorale.
Les cinq candidats, écrit la publication, se livrent à une course contre la montre pour sillonner le maximum de villes et de wilayas afin d'expliquer leurs programmes et engagements et convaincre les électeurs de se rendre en masse aux bureaux de vote le jour du scrutin.