L'Iran a déclaré vendredi pouvoir affirmer avec certitude que le Boeing ukrainien qui s'est écrasé mercredi près de Téhéran n'avait "pas été touché par un missile".
"Une chose est sûre, cet avion n'a pas été touché par un missile", a déclaré le président de l'Organisation de l'aviation civile iranienne (CAO), Ali Abedzadeh lors d'une conférence de presse à Téhéran.
"Les informations contenues dans les boites noires de l'appareil sont absolument cruciales" pour l'enquête, et "toute déclaration avant que leurs données soient extraites n'est pas un avis d'expert", a ajouté M. Abedzadeh.
"Nous avons vu certaines vidéo", a -t- il ajouté.
"Nous confirmons que l'avion a été en feu pendant 60 à 70 secondes", mais dire "qu'il a été touché par quelque chose ne peut pas être correct sur le plan scientifique", a-t-il indiqué.
La catastrophe, qui a entraîné la mort de 176 personnes, majoritairement des Iraniens et des Canadiens, est survenue mercredi, peu après des tirs de missiles par Téhéran sur des bases utilisées par l'armée américaine en Irak.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé qu'il allait s'entretenir vendredi avec le secrétaire d'Etat américain sur ce crash.
"La thèse d'un missile frappant l'avion n'est pas exclue, mais elle n'est pas confirmée non plus", a indiqué Volodymyr Zelensky sur sa page Facebook, annonçant l'entretien téléphonique avec le chef de la diplomatie américaine.
Le secrétaire du Conseil de sécurité et de défense ukrainien, Oleksiy Danilov, avait indiqué jeudi que quatre pistes étaient à l'étude pour expliquer le crash: un tir de missile sol-air de type TOR, une collision avec un drone ou un objet volant, un accident dû à un incident technique, et une explosion "terroriste" due à une bombe à bord de l'appareil.
Les chefs des gouvernements canadien et britannique, Justin Trudeau et Boris Johnson, ont tous les deux faits état d'"informations" indiquant que les forces iraniennes avaient pu abattre par erreur l'avion qui assurait la liaison entre Téhéran et Kiev.
L'Iran a parlé jeudi de "mises en scènes douteuses" après des déclarations notamment du Canada sur un possible tir de missile iranien contre l'avion ukrainien.
Les autorités iraniennes ont exhorté vendredi toutes les parties concernées à contribuer à l'enquête sur cet accident.
Le Bureau canadien de la sécurité des transports (BST) a annoncé jeudi avoir été invité par l'Iran à se rendre sur le site de la catastrophe.