Les participants à la conférence internationale sur la Libye, tenue dimanche, ont convenu de la mise en place d'un comité de suivi de la mise en oeuvre des décisions prises lors de cette rencontre.
Lors d'une conférence de presse au terme de la réunion, la chancelière allemande Angela Merkel a fait état d'un accord conclu entre les participants à cette rencontre sur la mise en place d'un comité devant assurer le suivi de la mise en oeuvre des décisions de la conférence, et ce sous l'égide de l'ONU.
Il s'agit d'une démarche à même de consolider la trêve et le cessez-le-feu entre les forces du Gouvernement d'union nationale (GNA) et celles du Maréchal Khalifa Haftar, a estimé la Chancelière allemande.
Précisant que le comité devrait entamer son travail à compter du 1er février prochain, elle a indiqué "nous avons parlé aujourd'hui d'une seule voix concernant les priorités dans ce dossier", avant de poursuivre "nous, les parties prenantes à cette conférence, nous estimons être près, plus que jamais, d'une solution en Libye".
Répondant à une question sur la non participation directe des deux protagonistes, en l'occurrence Fayez El-Sarraj et Khalifa Haftar, en dépit de leur présence à Berlin, Mme Merkel a indiqué que "tant de désaccords entre les deux figures ont empêché leur participation à cette conférence, mais ils étaient à Berlin pour suivre de près le déroulement de la rencontre".
De son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a mis l'accent sur la nécessité pour toutes les parties de respecter les résolutions onusiennes liées au désarmement et au retour au processus politique.
Trois principaux processus ont été décidés lors des travaux de cette Conférence, le premier économique dont les contours seront fixés dans deux ou trois semaines.
Il concerne plusieurs institutions économiques libyennes, dont la Banque centrale, les compagnies pétrolières et autres, a indiqué M. Gueterres.
Le deuxième porte sur la mise en place d'une commission militaire composée de membres des deux parties, une démarche qui sera finalisée dans les jours à venir.
Au plan humanitaire, le SG de l'ONU a réitéré la nécessité d'un engagement pour la protection des civils et le respect du droit international humanitaire.
Outre l'Algérie, la Conférence de Berlin a vu la participation des cinq Membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis d'Amérique, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) ainsi que la Turquie, l'Italie, l'Egypte, les Emirats arabes unis et la République du Congo (président du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye).
Le Président Tebboune était arrivé samedi soir à Tebboune pour prendre part à ce rendez-vous sur invitation de la chancelière allemande Angela Merkel.