Palestine: l'UE critique le plan de Trump pour le Proche-Orient

L'Union européenne a critiqué mardi le plan du président américain Donald Trump pour le Proche-Orient et s'est dite "particulièrement préoccupée" par la volonté d'Israël d'annexer la vallée du Jourdain.

"L'initiative américaine, telle que présentée le 28 janvier, s'écarte des paramètres convenus au niveau international", a déploré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un communiqué.

M. Borrell est attendu à Washington le 7 février.

"L'UE rappelle son attachement à une solution négociée fondée sur la coexistence de deux Etats, sur la base des frontières de 1967, avec des échanges de terres équivalents, selon ce qui pourrait être convenu entre les parties, avec l'Etat d'Israël et un Etat de Palestine indépendant, démocratique, d'un seul tenant, souverain et viable, vivant côte à côte dans la paix, la sécurité et la reconnaissance mutuelle", a-t-il rappelé.

"Pour construire une paix juste et durable, les questions non résolues relatives au statut final doivent être réglées par des négociations directes entre les deux parties", insiste le responsable européen.

"Cela inclut notamment les questions liées aux frontières, au statut d'El Qods, à la sécurité et à la question des réfugiés", est-il souligné.

"L'Union européenne appelle les deux parties à s'engager à nouveau et à s'abstenir de toute action unilatérale contraire au droit international qui pourrait exacerber les tensions", ajoute le texte.

L'UE, indique encore le haut représentant, est "particulièrement préoccupée par les déclarations sur la perspective d'une annexion de la vallée du Jourdain et d'autres parties de la Cisjordanie" occupée.

"Conformément au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, l'UE ne reconnaît pas la souveraineté d'Israël sur les territoires occupés depuis 1967.

Les mesures en vue de l'annexion, si elles sont mises en œuvre, ne pourraient pas passer sans être contestées", met en garde Josep Borrell.

Le 28 janvier, après la présentation par Donald Trump d'un plan pour le Proche-Orient très favorable à Israël au détriment de la Palestine, l'UE avait déjà réaffirmé son engagement "ferme" en faveur d'"une solution négociée et viable à deux Etats".

Dans une déclaration commune, les 28 pays membres avaient précisé qu'ils allaient "étudier et évaluer les propositions avancées".

APS

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