La 11eme édition du festival local de la culture et chanson Kabyle s’est ouverte jeudi après-midi, au théâtre régional Bejaia, par un hommage délicat et en musique à feue Djamila, ravie à la vie en octobre dernier après une carrière flamboyante, durant laquelle, elle a alterné ses talents d’auteure, interprète, et comédienne, et même d’animatrice radio.
Les témoignages rapportés par ses pairs, qui ont narré autant ses aptitudes et ses gouts mais aussi sa générosité et sa profondeur d’âme ont ému a plus d’un titre, d’autant que l’artiste a connu de grandes épreuves dans son existence, notamment un mariage précoce, un divorce, une vie sans enfants, l’exil et d’autres.
Certains titres restant toujours d’actualité et siège d’un grand succès à l’instar de « WallaghIfaroudjène » (J’ai vu des étoiles »), chantée en hommage au club de football de la JSK, « ArnouyasAmane à Khali » ou encore « YfrariOuas « Le soleil s’est levée).
Pour illustrer la puissance de sa voix et de ses textes, Na lDjida a du gratifier le public d’une merveilleuse reprise de Djamila, « A sidi L’wali », chantée à Capella sous forme d’achawik (Chanson mélancolique) et qui n’a pas manqué d’ajouter à cette séance inaugurale une poigne d’émotion.
En fait trois heures durant, l’hommage a été rythmée par cette indicible émotion.
Outre les témoignages tout le plateau concocté à l’occasion a été une dédicace à la mémoire de cette grande dame et une reconnaissance à son talent.
Ainsi tour à tour, les nouvelles étoiles montantes de la chanson Kabyle, notamment Rahima Khalfaoui, Drifa, Mounia Ait Meddour , se sont relayées pour interpréter des morceaux de son immense répertoire, laissant la vedette cependant à Nadia Rayhan et Na l’djida qui ont fait des tours de chant d’une dizaine de chansons.
Après cette entrée en la matière net la levée de rideau du festival il est attendu pour la soirée, un récital, en compagnie des chanteuses Cylia, Mounia Ait Meddour, et l’orchestre féminin du conservatoire de la ville de Bejaia.
Avant la séance inaugurale des troupes de chants et de danses folkloriques ont animé ,les alentours du siège du théâtre, attirant un public venu en force y assister.
Etalé sur cinq jours, le festival, qualifiant au prochain festival national de la chanson amazigh de Tamanrasset, va réunir 38 artistes femmes sur un ensemble de 46 participants répartis en six plateaux.