Le sociologue Mohamed Lakhdar Maougal considère qu’« il est, plus que jamais, exigé l’émergence d’une forte société civile eu égard des enjeux fondamentaux qui sont toujours présents, ainsi que les pressions internationales et la turbulence existante qui va en s’amplifiant conjoncturellement sur des questions qui restent à élucider »
Parmi ces questions s’affiche, selon l’invité de la rédaction, « le problème essentiel de sécuriser la société ». L’apaisement de la société, explique-t-il, est très important tant une certaine synergie existe entre la société et l’institution militaire, rappelant que « le déclenchement tendancieux vers la violence a été conséquemment vite écarté et le mouvement pacifié.»
En tentant d’établir un bilan, l’invité de la rédaction, observe que « l’évolution du hirak montre que le départ en sérénité après qu’il fut un peu agité, a donné naissance à un mouvement revendicatif pacifique multiforme». « Il y a la revendication de rétablir une justice pluridimensionnelle à savoir une justice sociale, une justice institutionnelle et une justice pour rétablir la confiance entre l’Etat et le citoyen (gouvernants et gouvernés, ndlr) », estime-t-il.
« Malgré la conjoncture actuelle, il est impératif de rétablir la confiance Etat-citoyen », dira-t-il. M. Mouagal explique, par ailleurs, que « pendant très longtemps, l’Etat s’est surpassé de la confiance des Algériens ». « Il décidait dans tout, en tout et pour tout et l’on voit où on est mené», déplore-t-il, relevant que « l’intervention de l’institution militaire est qu'elle s’est portée garante de l’assainissement de la situation politique en même temps de la sérénité sociale pour enclencher un processus d’une confiance mutuelle. »