Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, a écarté à l'heure actuelle l’idée de décaler le début de la prochaine Coupe d’Afrique des nations CAN-2021 au Cameroun (9 janvier - 6 février), alors que le calendrier est fortement perturbé par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).
"Nous avons décidé de reporter les matchs qualificatifs pour la CAN-2021, prévus fin mars. Des fédérations nous le demandaient et, de toute manière, avec la suspension de nombreuses liaisons aériennes, des joueurs africains confinés en Europe, cette décision s’imposait d’elle-même. La cinquième journée est prévue en juin, il est encore trop tôt pour décider si elle aura lieu, mais il nous reste encore des dates en septembre, octobre et novembre, quitte à repousser la première journée des qualifications pour la Coupe du monde 2022, prévue justement en novembre. A l’heure où je vous parle, la phase finale de la CAN-2021 est toujours fixée à janvier et février prochains", a indiqué le patron de la CAF dans un entretien publié mercredi sur le journal Le Monde.
En raison de la pandémie décrétée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la CAF a été obligée de reporter les deux prochaines journées des qualifications de la CAN-2021 qui devaient se jouer en mars dernier, mais également le Championnat d’Afrique des nations CHAN-2020, programmé initialement en avril au Cameroun.
"Notre volonté, c’est de jouer toutes les compétitions dont, bien sûr, le CHAN. Il est évidemment bien trop tôt pour décider à quel moment en 2020 ou 2021. La seule chose qui semble évidente, c’est que le CHAN ne pourra pas avoir lieu au Cameroun aux mois de juin et juillet, en raison des conditions météorologiques", a-t-il ajouté.
Interrogé sur l’impact de la crise du Covid-19, Ahmad Ahmad affirme que le football "passe au seconde plan". "Effectivement, le sport est à l’arrêt. Même si, en cette période très difficile, le football passe au second plan face à l’ampleur de cette crise sanitaire. Reste que, dans notre discipline, nous avons dû prendre certaines décisions qui s’imposaient. D’abord, la commission médicale à la CAF a rendu ses analyses et, plus globalement, nous suivons les instructions de l’Organisation mondiale de la santé".
Concernant les compétitions interclubs, le président de la CAF n’a pas écarté l’idée de les suspendre, alors que les demi-finales sont prévues en mai prochain.
"Cela fait évidemment partie des hypothèses. Les demi-finales sont prévues début mai. Nous nous adapterons en fonction de la situation sanitaire. S’il faut modifier le calendrier, nous le ferons. Tous les jours ou presque, j’ai des échanges avec le secrétariat général de la CAF, avec les fédérations. Dans tous les cas, nous saurons nous adapter".
Enfin, Ahmad Ahmad a salué la décision prise par le Comité international olympique (CIO) de reporter d’un an les prochains Jeux olympiques de Tokyo en raison de la pandémie.
"Bien sûr. Je ne vois pas comment il pouvait en être autrement. Je suis même étonné que cette décision soit intervenue aussi tardivement. Je me souviens encore de certains reproches adressés à la CAF, concernant la question des matchs qualificatifs pour la CAN ou le CHAN, comme quoi nous avions mis trop de temps à annoncer leur report. J'estime au contraire que nous avons vite agi, en prenant en compte toutes les informations dont nous disposions", a-t-il conclu.
APS