L’ensemble des pays Opep et non Opep réunis dimanche par visioconférence sont parvenus à s’accorder quant aux quotas, à la réduction de la production ainsi que sur la durée de cette réduction, a indiqué dimanche à Alger le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab.
Lors d’un point de presse, le ministre de l’Energie a fait savoir que l’ensemble des pays Opep et non Opep ayant pris part à la deuxième réunion par visioconférence portant sur la réduction des quotas de production pétrolière afin de rééquilibrer les marchés de l’or noir, ont trouvé un accord total concernant la quantité et les différentes phases de réduction de la production, notamment concernant le Mexique.
"Le but de cette deuxième réunion était de s’assurer des chiffres concernant l’ensemble des pays membres de cet accord trouvé jeudi.
Nous devions après le premier accord réétudier les chiffres concernant l’Etat du Mexique sur la part de baisse de production pétrolière", a souligné M.Arkab.
Selon le ministre, il s’agit d’un accord historique, ayant permis la satisfaction de l’ensemble des Etats membres de cet accord qui se sont engagés à l’application concrète de cet accord.
"De plus, il y aura d’autres initiatives afin d’attirer d’autres pays producteurs non signataires de cet accord pour participer également à l’accord de coopération et de baisse de production", a-t-il ajouté.
De plus, M. Arkab a rappelé que la baisse de la demande sur les marchés pétroliers due à la propagation du coronavirus au niveau mondial et les quantités importantes présentes sur le marché et stockées "ont fait que cet accord devait être à ce volume et à ces quantités importantes afin d’absorber les quantités importantes présentes sur le marché et rééquilibrer le marché au profit des pays producteurs et ceux consommateurs".
Pour rappel, jeudi a eu lieu une première réunion rassemblant les pays Opep et non Opep par visioconférence marquée par dix heures de négociations serrées.
A l’issue de cette réunion, les producteurs de pétrole, dont l’Algérie, ont convenu de réduire leur production de 10 millions de barils/jour (mb/j) durant les deux prochains mois, à compter du 1er mai et jusqu’à la fin juin 2020.
Cette réduction devrait ensuite se poursuivre, du 1er juillet à la fin décembre 2020, mais avec une cadence inférieure, à savoir une baisse de 8 mb/j.
L’accord prévoit enfin que les pays concernés par la déclaration de coopération de l’Opep+, signée en 2016, continuent leurs efforts visant à équilibrer un marché fortement impacté par la pandémie de coronavirus, en appliquant une réduction de leur production de l’ordre de 6 mb/j à compter du 1er janvier 2021 et jusqu’à la fin avril 2022.
Ainsi, cet accord historique consiste en une réduction autour de 20% de la production des 10 pays de l’Opep non-exemptés de quotas (donc l’Opep hors l’Iran, le Venezuela et la Libye) et de leurs 10 partenaires de l’Opep+, à savoir la Russie, Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Oman, Soudan et Sud Soudan et le Mexique.