Le moudjahid Abdelkader Lamoudi, l'un des derniers membres du Groupe historique des 22, décédé lundi à l'âge de 95 ans, a été inhumé mardi après la prière de Dohr, au cimetière d'El-Alia, à Alger.
Les funérailles se sont déroulées en présence notamment du président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, du ministre de l'Intérieur, des Collectivités Locales, et de l'Aménagement du Territoire, Kamel Beldjoud, et celui des Moudjahidine et des Ayants-droit, Tayeb Zitouni, de moudjahidine ainsi que de ses proches .
Lors de l'oraison funèbre, un hommage a été rendu au défunt qui était parmi les hommes qui ont lutté avec foi, courage et fidélité pour l'indépendance de l'Algérie, et dont le parcours a marqué l'histoire du pays.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait adressé un message de condoléances à la famille du défunt, dans lequel il avait affirmé que "l'Algérie perd aujourd'hui un homme de la trempe de ceux qui ont inscrit en lettres d'or leurs hauts faits dans l'Histoire glorieuse de notre pays". "Notre tristesse est immense en voyant l'Algérie perdre aujourd'hui un homme de la trempe de ceux qui ont inscrit en lettres d'or leurs hauts faits dans l'Histoire glorieuse de notre pays. Le Tout-Puissant a gratifié l'Algérie de ses braves et valeureux fils, issus du peuple et dont ils ont pris à bras le corps ses souffrances incommensurables sous le joug du colonialisme abject bravant les difficultés et les périls pour arracher la liberté et l'indépendance", avait écrit le Président Tebboune dans son message.
Abdelkader Lamoudi est l'un des derniers membres du Groupe historique des 22 aux côtés du moudjahid Othmane Belouizdad.
Né en 1925 à El Oued, il a rejoint les rangs du Parti du peuple algérien (PPA) en 1943 pour former une cellule secrète du parti dans sa ville natale avec El-Hachemi Lounici, Benmiloudi Ahmed et Mohamed Belhadj. Le défunt a adhéré à l'organisation dès sa création, activait entre El-Oued et Biskra jusqu'à Aïn Touta à Batna, et il était parmi les militants arrêtés le 1er novembre 1954 avant d'être libéré au printemps 1955. Il retourne, par la suite, à Alger en compagnie du Chahid Si El-Haouès pour tenter de s'engager dans la Guerre de libération. Il fut arrêté, encore une fois, à la fin de l'année 1955 et incarcéré à la prison de Barberousse.
Après sa libération, le défunt a poursuivi son action révolutionnaire au sein des cellules du Front de libération nationale (FLN) jusqu'à l'indépendance en 1962.