Le Directeur général des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a affirmé ce vendredi que « Le dossier des massacres du 8 Mai 1945, est sur la table du parlement, lequel fera l'objet d’un débat dans le cadre de la nouvelle république, et le système que l'Algérie suit maintenant pour améliorer la situation politique et sociale ».
Lors d’un entretien accordé à Radio Algérie Multimédia (RAM), le conseiller auprès de la présidence, chargé des archives et de la mémoire nationale a déclaré : « L’Algérie actuelle se dirige vers une meilleure situation politique et sociale », en précisant que « Le dossier des massacres du 8 Mai 1945, constitue un des dossiers sur lequel on ne peut tergiverser, son aboutissement à une bonne issue qui permet de répondre aux revendications soulevées à propos de la mémoire nationale ».
Par ailleurs, Abdelmadjid Chikhi a évoqué ces grands nombreux dossiers qui deviennent, du coup, « un véritable écueil qui empêche le développement des relations, entre l’Algérie et la France, cela constitue la cause des échecs successifs dans l’instauration de bonnes relations entre les deux pays ».
Il cite, ainsi, le dossier épineux « Des crânes des martyrs qui ne sont pas restitués, jusque-là, à l’Algérie, à cause de la législation française qui ne cesse d’empêcher cette restitution, bien qu’un accord en ce sens a été convenu », déplore-t-il. Chikhi a aussi évoqué, parmi les dossiers qui tiennent au passé colonial, « le dossier des essais nucléaires dans le Sud algérien, ainsi que celui des disparus ».
Selon le directeur général des Archives nationales, ces dossiers vont connaître un traitement, avec un rythme soutenu, après la crise sanitaire du Coronavirus, d’autant que les déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, marquent une volonté politique pour que les dossiers liés à la mémoire connaissent un aboutissement.
Aussi, Chikhi souligne que « Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a évoqué ce passé tragique, où des milliers des citoyens innocents sont tués » lors de ces massacres.
Pour conclure, le DG des Archives nationales a soulevé « la tournure que constitue les événements du 8 Mai 1945, dans une prise de conscience du mouvement national, et la préparation de la révolution nationale ».
Imène Laadjel - Radio Algérie Multimédia