Le président de la Fédération nationale des boulangers (FNB) a fait état mercredi d’une «baisse notable» de la consommation et de la production du pain depuis le début du mois de Ramadhan au niveau national notamment après la fermeture des restaurants universitaires, des cantines scolaires et des locaux de fast-food, en application des mesures de confinement sanitaire prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus (covid-19).
M. Youcef Guelfat a affirmé que «la production et la consommation du pain jusqu’à mi-ramadhan ont largement baissé par rapport aux années précédentes», précisant qu’une enquête sur le terrain a démontré que le volume de production du pain durant les 15 premiers jours de ramadhan avait diminué à 7 millions de baguettes par jour contre 23 millions baguettes produites durant les années passées ».
Ce recul, explique-t-il, est justifié par la situation pandémique dans le pays notamment les mesures de confinement sanitaire ayant entrainé la fermeture des restaurants universitaires, des cantines scolaires et des restaurants de Rahma qui consommaient d’importantes quantités de pain.
Selon M. Guelfat, 50% des boulangers actifs au niveau national ont fermé leurs locaux momentanément durant le mois sacré, en raison des pertes enregistrées, suite aux quantités de pain invendues en raison de la pandémie de covid-19.
Par ailleurs, le même responsable a fait état du recul du phénomène de gaspillage du pain durant le mois de ramadhan et même bien avant, l'expliquant par "le changement du comportement du citoyen qui préfère préparer le pain à la maison plutôt que de l'acheter".
Concernant les problèmes et les préoccupations des boulangers, M. Guelfat a relevé le recul du nombre des boulangeries au niveau national, passant de 21.000 en 2015, à 14.000 boulangeries en 2017 puis à 7200 boulangeries en 2019 dont 630 boulangeries à Alger.
"Les difficultés rencontrées par les boulangers, dont la hausse de la facture du Gaz et d'électricité, les salaires des ouvriers boulangers et les impôts, outre la réduction de la marge de bénéfice, mèneront inévitablement à la disparition des boulangeries ou au changement de leur activité à l'avenir, si leurs préoccupations professionnelles ne sont pas prises en charge sérieusement", a-t-il ajouté.
A cette occasion, M. Guelfat a plaidé pour "l'augmentation de la marge de bénéfice des boulangers à même d'éviter la fermeture administrative des boulangeries".