Associer des experts en sociologie et en psychologie au comité scientifique de lutte contre le Covid-19 et « est une vraie urgence », a indiqué jeudi le chef de service de pédopsychiatre à l’hôpital Mahfoud Boucebci de Cheraga, le Pr Madjid Tabti.
S’exprimant dans l’émission « L’Invité de la rédaction » de la Radio chaîne 3, Pr Madjid Tabti a expliqué que les gens souffrent du confinement qui a fait des dégâts sur le plan psychologique, notamment chez les enfants. Ces derniers sont enfermés, depuis 6 mois à la maison. « Il y a eu une rupture scolaire, donc on doit les préparer à la scolarité », a-t-il ajouté, en précisant qu’il faut faire vite puisqu’on est à la vielle de la rentrée sociale.
Selon lui, le stress lié au confinement a fait déjà fait beaucoup de victimes conduisant même « à une surconsommation de cannabis », surtout chez les jeunes.
Par ailleurs, évoquant les Algériens qui ne croient pas au virus et qui ne respectent ni le confinement, ni les gestes barrières, le Pr Tabti invite ces gens-là à aller au niveau des morgues pour constater les dégâts avec leurs propres yeux.
L’interviewé appelle la population algérienne à faire très attention, se protéger et faire confiance aux instances qui gèrent cette crise sanitaire. « Le virus n’a pas de couleur politique, le virus vous attaque et vous détruit et il vous tue. Il faut se comporter de façon intelligente », a-t-il précisé.
Pour lui, s’il y a des gens qui ne respectent pas le confinement et les gestes barrières, « peut être que le message n’a pas été bien transmis ». Donc, précise a-t-il, il faut penser sérieusement à changer la manière de transmission du message qui doit être « propre, correct et simple ».
On a affaire à une jeunesse, dit-il, et les réseaux sociaux doivent jouer un rôle très important dans ce domaine-là, fait-il remarquer en précisant que le Professeur Dédier Raoul a préféré faire ses déclarations sur les réseaux sociaux parce que, selon lui, « il y a trois fois plus de monde que la télévision et la radio ». Il faut utiliser ces réseaux « comme un moyen de communication transparent », insiste le Pr Tabti.