L'administrateur de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA), Andrew Wheeler, a annoncé cette semaine que l'agence limiterait les émissions de gaz à effet de serre provenant des réacteurs des avions, et ce pour la première fois de l'histoire des Etats-Unis, selon le magazine Science.
La règle proposée représente une mesure rare de l’EPA pour réduire la pollution due au réchauffement de la planète, l’agence ayant a généralement réduit ou retardé les règlementations liée au climat sous l’administration du président Donald Trump.
Il s’agit également d’une mesure historique, en ce sens que les Etats-Unis n'ont jamais réglementé le dioxyde de carbone émanant des avions, en partie parce que le secteur de l'aviation internationale avaient été exclu du Protocole de Kyoto et de l'Accord de Paris sur le climat, selon la même source.
Mais alors que les groupes industriels ont applaudi cette annonce, les écologistes ont qualifié la proposition de trop faible pour parvenir à des réductions significatives des émissions de l’aviation dans les décennies à venir.
Andrew Wheeler a déclaré que la règlementation proposée, qui n'a pas encore été publiée dans le registre fédéral, refléterait les normes de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), un organisme des Nations-Unies.
Il a reconnu tacitement que des groupes industriels, y compris des constructeurs de moteurs d'avion, avaient fait pression sur l'agence pour qu'elle adopte les normes de l'OACI.
"Ce que l'industrie nous a dit, c'est qu'elle voulait que nous appliquions les normes de l'OACI, chose que nous faisons", a-t-il dit.
Cependant, les groupes environnementaux considèrent généralement les normes de l'OACI comme trop faibles pour encourager de nouveaux investissements dans des avions et des moteurs plus économes en carburant.