Le programme de transformation et de redémarrage de l’économie, réclamé par le gouvernement aux membres du CNES et sur lequel plusieurs sommités de haut niveau ont eu à travailler, a consisté, notamment, à cerner les conditions de mise en œuvre d’une économie basée sur la concurrence et la liberté de mouvement des chefs d’entreprises.
S’exprimant, dimanche, dans l’émission "L’Invité de la rédaction" de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le président du CNES, le professeur Rédha Tir, rappelle qu’à la suite de saisines du gouvernement, des rapports sur lesquels ont travaillé plus de 250 cadres ministériels et des « sommités de haut niveau », vont, incessamment être soumis à ce dernier.
De l’un de ces quatre rapports, dont il précise qu’il est en phase avec la réforme économique projetée, il vise, dit-il, à encourager le Doing Business, en levant les nombreux blocages dont souffre l’investissement. Les autres rapports, indique-t-il, sont successivement consacrés au système national des statistiques, au système coopératif et de promotion du secteur de l’agriculture et à la transition énergétique sur le plan comportemental.
L’aspect le plus important autour duquel a débattu la rencontre consacrée au Plan de relance économique et sociale a porté, relève le professeur Tir, sur l’état économique, social et environnemental de la nation.
À propos de la question du chômage, en particulier, l’intervenant estime qu’il faudrait étudier les moyens de soutenir l’embauche et celui des compétences en analysant le marché du travail, lequel, constate-t-il, souffre de déséquilibres et de dysfonctionnement « énormes ».
Désormais, déclare le président du Conseil national économique et social, maintenant qu’un état des lieux a été dressé « sur les carences et les blocages », nous avons à disposition les recommandations pour entamer « un nouveau départ », mais pour cela, il faudrait, souligne-t-il, qu’on dépénalise l’acte de gestion, jugeant que confrontés, par exemple, à une situation critique, les chefs d’entreprises ne peuvent, par peur, pas prendre de décision de passer des contrats, d’investir ou de recruter ».
Pour celui-ci, si l’Algérie est arrivée à une situation aussi difficile, marquée par une incertitude au plan macroéconomique, constituant un réel danger pour elle, c’est parce que, explique-t-il, « elle n’a jamais fonctionné sur la base de données ». Pour lui, il y a nécessité de revoir tous les textes « toxiques », conçus sur mesures au bénéfice d’une catégorie de « personnes ».
Lors de son intervention, le professeur Tir fait part de l’élaboration en cours d’un modèle d’équilibre macroéconomique d’économie destiné à équilibrer et optimiser les ressources, ainsi qu’un système novateur de simulation économique et écologique, organisant une consommation « modérée » des ressources naturelles nationales.