
De plus en plus menaçante, la désertification prend de l’ampleur et s’étend sur une large surface dans les steppes. Pour faire face à ce phénomène, l’Algérie avait lancé le barrage vert dans les années 70, un projet ambitieux qui a pour objectif de stopper l’avancée des sables et le reboisement des zones menacées, mais il n’avait pas atteint les objectifs fixés.
Intervenant à la chaine 3 de la Radio algérienne, Saliha Fertas, sous directrice de la lutte contre la désertification à la direction générale des forets s’exprime sur ce projet de relance.
« On n’a pas cessé d’intervenir au niveau de ce barrage vert, en 2015 le secteur des forêts a réceptionné une étude réalisée par nos spécialistes ; cette dernière nous a permis de connaitre les points forts ainsi que les points faibles de ce projet. Le barrage vert couvre à peu près 3,7 millions d’hectares, il inclut quelques espaces verts là où le boisement est réussi, comme il inclut quelques autres espaces totalement arides et nus, qu’on est, d’ailleurs, supposé les prendre en charge lors de notre prochaine vision. »
Dans la réalisation de ce projet, beaucoup de problèmes ont été constatés, indique-t-elle, dont, les chenilles défoliatrices, des larves de papillons qui sont friandes de plantes aromatiques ou odorantes, mais aussi d'arbres, notamment, le Pin d’Alep choisit autrefois pour sa robustesse et résilience contre la sécheresse, « Le secteur des forêts a mis en place tout un plan opérationnel pour le traitement de cette chenille », a-t-elle affirmé.
Une nouvelle méthode sera adoptée pour entreprendre cette relance, nous explique la responsable, celle-ci consiste à « intégrer la population dans la planification et réflexion de ce projet, notamment, les éleveurs et intervenants qui réside au niveau de ces territoires ».
Un programme national de reboisement est prévu pour la période 2020-2025, pour un montant total de 3,8 milliards de DA, dont 813 millions de DA seront dédiés aux zones du barrage vert.
Reportage de Nazim Touaïbia, Radio Algérienne chaine 3.