Le coût global de réalisation de la Grande Mosquée d'Alger qui sera inaugurée le 1er novembre prochain s'élève à 898 millions d'euros, a indiqué lundi le ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane.
"Loin des surenchères avancées ça et là, le véritable coût global des affectations allouées à la construction de ce monument religieux, civilisationnel et politique est de 898 millions d'euros et non 3 milliards", comme colporté, a déclaré le ministre sur les ondes de la radio nationale.
"Un budget en monnaie nationale a été affecté aux entreprises de sous-traitance ayant contribué à la construction de ce monument", a précisé le ministre.
La mosquée est la plus grande d'Afrique et la troisième plus grande au monde, après Masdjid Al-Haram de la Mecque et Masdjid Al-Nabawi de Médine.
Constituant un véritable pôle attractif à caractère religieux, culturel et scientifique, "Djamaa El Djazaïr" se distingue à l'échelle internationale par son minaret, le plus haut au monde, long de 267 mètres et sa salle de prière de 20.000 m2 pouvant accueillir jusqu’à 120.000 fidèles.
Déployée sur une superficie totale de 27,75 hectares sur le territoire de la commune de Mohammadia, la Grande mosquée d’Alger dispose de 12 bâtiments indépendants dont une grande bibliothèque riche d'un fonds bibliothécaire d'un million de livres et pouvant recevoir 3.500 personnes.
Un centre culturel de 8.000 m2 de superficie, pouvant accueillir 3.000 personnes et une maison du Coran "Dar El Qoran", d'une capacité de 300 places, dédiée aux étudiants post-gradués algériens et étrangers en sciences islamiques et sciences humaines font partie également de ces bâtiments alliant modernité et authenticité.
Dans le domaine culturel et artistique, la Grande mosquée d'Alger est renforcée par une médiathèque, une vidéothèque, une filmothèque, deux amphithéâtres, un amphithéâtre de 500 places avec salle de projection, une salle de travail d’une capacité d’accueil de 30 à 50 personnes, des espaces de projection, des ateliers d’art et un pôle informatique.
"Djamaa El Djazaïr" abrite aussi une immense esplanade, des jardins de détente, des espaces verts comportant plus de 700 variétés d'arbres, d'arbustes et de plantes, des bassins et des plans d`eau minutieusement aménagés, sans oublier les espaces dédiés à la restauration, aux loisirs, aux commerces ainsi qu'un hôtel de haut standing construit à proximité, disposant de 300 chambres.
L'édifice comprend également un parking de stationnement d'une capacité de 4.000 à 6.000 places construit sur deux niveaux au sous-sol, des blocs administratifs et des postes de protection civile et de sûreté.
A l'intérieur, la Mosquée se démarque par les 618 colonnes octogonales dressées dans la grande salle de prière et décorées de marbre avec des veinures d'un blanc éclatant et par les 6 (six) kilomètres d`écritures calligraphiques, dont certaines ont été gravées sur du marbre et de la pierre avec un système de laser, décorant la salle de prière ainsi que les différents autres espaces du monument.
Le toit de la salle de prière, qui s`élève à une hauteur de 45 mètres, supporte, quant à lui, une immense coupole dorée d`un diamètre de 50 mètres culminant à une hauteur de 70 mètres.
A proximité du mihrab (utilisé par l`imam pour diriger les prières) se trouve le minbar, une sorte d`escabeau en bois de cèdre, d`une splendide sculpture.
Quant au minaret, il comporte 43 étages desservis par des ascenseurs panoramiques permettant d’observer la baie d’Alger et ses environs.
Chaque étage est doté d’un espace fonctionnel dont une aire d`entrée spacieuse, avec un grand foyer, prévu au pied du minaret, un musée et un centre de recherche pour l’art et l’histoire islamiques.
la Grande Mosquée d'Alger est dotée d'un système parasismique très performant capable d'absorber plus de 70% de l'accélération du séisme.
Supervisé par l'Agence nationale de réalisation et de gestion de la mosquée d'Alger et sous la tutelle du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, le projet de la Grande mosquée d’Alger, dont les travaux ont été entamés en 2012, avait été confié à l'Entreprise chinoise China State Construction Engineering Corporation (CSCEC). APS