Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a affirmé, vendredi au Conseil de la nation, que le texte de loi portant révision constitutionnelle constituait "une rupture totale" avec les pratiques du passé, tant en termes d'élaboration que de contenu, et venait en réponse aux aspirations du peuple à l'édification d'un "véritable" Etat démocratique.
"Le projet de loi portant révision constitutionnelle constitue une rupture totale avec les pratiques du passé tant en termes d'élaboration que de contenu", a précisé le Premier ministre qui présentait ce projet de loi devant la Commission des affaires juridiques et administratives, des droits de l'Homme, de l'organisation locale, de l'aménagement du territoire et du découpage territorial, en présence du président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, du questeur parlementaire, des chefs et représentants des groupes parlementaires et des membres du Conseil n'appartenant pas aux groupes parlementaires.
M. Djerad a indiqué que ce projet de loi vient en réponse "aux aspirations du peuple à édifier un véritable Etat démocratique qui mettra l'Algérie à l'abri des dérives autoritaires et despotiques qu'elle a connues".
La nouvelle Constitution jette les fondements d'un Etat au service du citoyen
Le Premier ministre, a affirmé que le projet de la Constitution, une fois adopté, permettra de concrétiser les engagements du Président de la République pour l'édification de la Nouvelle République, en jetant les bases d'un Etat moderne au service du citoyen et en restituant la confiance entre le peuple et ses institutions.
Le Projet de la Constitution "permettra de concrétiser les engagements décidés pour l'édification de la nouvelle République, à la faveur d'une réforme globale de l'Etat et de ses institutions, un Etat moderne qui rétablit la confiance entre le citoyen et ses institutions", a précisé le Premier ministre qui présentait le texte de loi devant la Commission des affaires juridiques et administratives, des droits de l'Homme, de l'organisation locale, de l'aménagement du territoire et du découpage territorial, en présence du président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, du questeur parlementaire, des chefs et représentants des groupes parlementaires et des membres du Conseil n'appartenant à aucun groupe parlementaire.
Pour le Premier ministre, ce texte de loi "jette les bases d'une vie politique régie par les principes de transparence, de régularité, de reddition de compte et de compétence, un texte de loi qui sépare l'argent de la politique et lutte contre la corruption".
La nouvelle Constitution vise, a-t-il souligné, "une réforme globale, voire une libération de la justice de toute forme de tension, de même qu'elle tend à renforcer la liberté de la presse, promouvoir la démocratie participative et favoriser la liberté et le dynamisme de la société civile".
Une Constitution qui constitue "le premier jalon" pour la concrétisation des aspirations des Algériennes et Algériens à instaurer "un Etat de droit, un Etat démocratique et moderne basé sur la justice et le respect total des droits et libertés", a-t-il poursuivi.
Compte tenu de son élaboration et eu égard à son contenu, la nouvelle loi fondamentale du pays "se veut une rupture totale avec les pratiques du passé, et s'inscrit en droite ligne avec les aspirations du peuple à bâtir un véritable Etat moderne en mesure de mettre l'Algérie à l'abri des dérapages tyranniques et autoritaires connus autrefois".
Rappelant que le peuple algérien était sorti le 22 février 2019 dans son Hirak "authentique pacifique", "conscient, entièrement responsable devant l'Histoire et fidèle au Message des Chouhada", le Premier ministre a cité, par ailleurs, la crise traversée par le pays ayant impacté "énergiquement et profondément" les institutions de l'Etat, du fait de "la corruption érigée en système de gouvernance rendant ainsi la cohésion sociale vulnérable et suscitant même, en raison des dangers internes et étrangers, des menaces pour notre souveraineté nationale".
"La conscience collective de notre peuple qui a impressionné le monde entier tant par sa symbolique que par sa manière pacifique à l'exprimer, émane d'une crise multiforme, due aux dérapages successifs dans la gestion des affaires de l'Etat et à la mainmise des forces occultes et extra-constitutionnelles sur la décision politique et économique", a-t-il dit.
Pour le Premier ministre, cette Constitution consacre "une véritable" séparation des pouvoirs, "renforce" les prérogatives du contrôle parlementaire, l'harmonie et la complémentarité entre les pouvoirs et protège les droits et la liberté du citoyen.
Le choix de la date du 1er novembre est une autre occasion pour réunifier
Concernant le choix de la date symbolique du 1er novembre pour la tenue du référendum sur la Constitution, M. Djerad a indiqué que ce choix "constitue une autre occasion pour réunifier le peuple, toute obédience confondue, et tracer une nouvelle voie pour construire son avenir".
Rappelant que le projet initié par le Président de la République "vient en exécution de l'un de ses engagements politiques en vue de construire une nouvelle République à travers une large révision de la Constitution", M. Djerad a ajouté que ce projet se veut une étape charnière et fondamentale pour amorcer un changement global et réel qui ouvre la voie à un redressement national et insuffle une nouvelle dynamique pour notre pays dans tous les plans et domaines.
Ce projet -poursuit le Premier ministre-, consacre les trois dimensions géopolitiques de l'Algérie, terre de l'Islam, partie intégrante du Grand Maghreb, pays arabe, méditerranéen et africain, fière du rayonnement de sa Révolution et du respect que le pays a su acquérir et conserver en raison de son engagement pour toutes les causes justes dans le monde".
"La fierté du peuple algérien, ses sacrifices, son sens de responsabilités, son attachement ancestral à la liberté et à la justice sociale, sont les meilleurs garants du respect des principes de cette prochaine Constitution que le Président Tebboune voulait comme "+un départ+" pour édifier l'Algérie nouvelle, une Constitution qui sera inéluctablement accueillie par le peuple pour la transmettre aux générations futures".