Le mouvement populaire a accentué «l’affaiblissement des partis politiques traditionnels». Le vide crée par cette nouvelle donne laisse place à l’émergence d’une société civile qui occupe le devant de la scène et engager une campagne de présentation du contenu du projet de la Constitution aux larges franges de la population.
Dans un reportage diffusé, ce dimanche, sur les ondes de la radio Chaine 3, Ibtissem Hamlaoui de la Ligue nationale pour la culture et la pensée souligne que l’objectif de cette campagne de proximité est d’«expliquer aux citoyens les différents articles de la Constitution». Le but de Mme Hamlaoui est de «transmettre l’idée globale de la Constitution», car, note-t-elle, «on ne peut se mettre d’accord sur plus de 200 articles, mais on doit peser les avantages et les inconvénients afin de prendre ses responsabilités envers la nation».
Crise sanitaire et mutation du domaine de communication obligent, les activistes de la société civile comptent surtout miser sur réseaux sociaux pour faire parvenir leurs messages. Nouredine Benbraham, militant associatif insiste sur l’utilisation des nouvelles technologies. «Il faut utiliser ce pont interactif, via les plateformes internet, les réseaux sociaux pour introduire un débat citoyen autour de la constitution», recommande-t-il.
Cette voie n’exclut pas pour autant le travail sur le Terrain qui constitue la force du mouvement associatif. «Le mouvement associatif est plus efficace sur le terrain», estime, pour sa part la militante Meriem Belkacemi.
Au cours d’une rencontre qui a réuni les différentes associations et organisations, les acteurs de la société civile ont exprimé leur disponibilité à contribuer à "un changement positif" auquel aspire l'ensemble des Algériens, estimant que la nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum se veut "un pas important sur la voie de l'édification d'une Algérie forte et consensuelle englobant toutes les franges de la société".