La recherche clinique en Algérie connait un ralentissement, et ce, depuis deux an, affirme le docteur Salah Eddine Sahraoui, président de la société algérienne de la biotechnologie et recherche médicale.
Accueilli, jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci indique qu’ «on a observé entre 2006 et 2017 un rebond dans ce domaine, qui a permis la mise en place de plus de 200 protocoles d’études cliniques, ce qui est très encourageant pour un pays comme l’Algérie, mais on a enregistré, malheureusement, un ralentissement lors de ces deux dernières années».
Pour lui, le développement du médicament passe impérativement par l’évolution de la recherche fondamentale et la recherche clinique, qui sont obligatoires pour l’obtention de médicament innovant. «La recherche devrait être la pierre angulaire dans le développement de l’industrie pharmaceutique», précise t-il.
Pour favoriser la recherche médicale, l’invite estime que le premier ingrédient, qui est indéniable, est la volonté politique. Il y a ensuite les maladies, qui nous permettent de lancer les protocoles de recherche et enfin la formation des professionnels de santé, qui est un élément crucial pour le développement de ce secteur. «Nous sommes un pays qui est très attractif vu la diversité des pathologies qui nous permet d’avoir une diversité de la recherche clinique », explique t-il.
La création d’un environnement propice est également important pour permettre au secteur de la recherche clinique de se développer, dit-il, en précisant que « c’est à nous d’être attractif afin d’inciter les laboratoires pharmaceutiques à conduire des études en Algérie» .
Pour cela, le docteur Salah Eddine Sahraoui propose de réduire les délais réglementaires, qui freinent le développement du secteur. "C’est l’un des points qu’il faut absolument améliorer. Un industriel voudrait toujours mettre en place ses protocoles de recherches dans les meilleurs délais », argumente t-il.
Enfin, l’invité fait savoir que les laboratoires internationaux investissent en moyenne 8 % de leur revenu dans la recherche, ce qui n’est, malheureusement, pas le cas en Algérie.