La violence à l'égard des femmes : le CNDH appelle à davantage d'efforts

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), a appelé mardi tous les acteurs institutionnels et non institutionnels à avoir un rôle plus actif et important en matière de prévention contre la violence à l’égard des femmes, à travers l’organisation de campagnes de sensibilisation et de formation autour de ce thème.

Dans un communiqué publié la veille de la célébration de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le CNDH a insisté sur l’importance pour "tous les acteurs institutionnels et non institutionnels de jouer un rôle plus important en matière de surveillance et de prévention contre la violence à l’égard des femmes, à travers l’organisation de campagnes de sensibilisation et de formation autour de ce thème, en exploitant l’article 40 de la nouvelle Constitution".

Il a appelé, en outre, à la création de "centres référentiels regroupant toutes les parties prenantes pour écouter, orienter et prendre en charge les femmes et jeunes filles victimes de violence".

Le Conseil a salué, dans ce sens, la teneur de la nouvelle Constitution en ce qui concerne la lutte contre la violence à l’égard des femmes, rappelant le contenu de l’article 40 qui stipule que "l'Etat protège la femme contre toutes formes de violence en tous lieux et en toute circonstance dans l'espace public, dans la sphère professionnelle et dans la sphère privée.

La loi garantit l'accès des victimes à des structures d'accueil, à des dispositifs de prise en charge, et à une assistance judiciaire".

Le CNDH estime que l’article en question "se veut un acquis important, en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes et une nouvelle arme pour éradiquer ce phénomène en Algérie, préconisant "la concrétisation des idées contenues dans ledit article au sein du système législatif qui réglemente la question de la violence contre la femme, à travers une révision profonde des textes en vigueur pour les adapter aux droits et garanties en faveur de la femme victime de violence prévus dans l’article 40 de la Constitution amendée".

Dans le même contexte, le CNDH a assuré que la femme algérienne qui "a participé à la révolution de libération nationale et à la lutte contre le terrorisme, et qui est sortie aux premiers rangs du Hirak béni et authentique en vue de revendiquer une Algérie nouvelle, ne peut être soumise à aucune forme de violence", estimant qu'"il faut dénoncer et sanctionner celui qui ose lui porter atteinte".

Il a en outre appelé à consacrer la période du 25 novembre au 10 décembre "à l'organisation de campagnes de sensibilisation aux aspects inhérents à la violence à l'égard des femmes", dans le but d'endiguer ce phénomène et d'encourager les femmes à signaler aux autorités officielles les actes de violence et traitements violents qu'elles subissent, afin de contribuer à mettre un terme à l'impunité dans ce domaine".

L'Algérie, à l'instar de tous les pays du monde, célèbre la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui coïncide avec le 25 novembre de chaque année, d'autant que l'ONU considère la violence à l'égard des femmes comme "l'une des principales violations des droits de l'homme, et ceci en raison de sa large propagation due au silence et au non signalement de celles-ci dans la majorité des cas".

Les rapports onusiens démontrent, dans ce sens, que "la pandémie du Coronavirus constitue une véritable malédiction pour les femmes, notamment pendant la période du confinement à domicile", faisant état "d'une augmentation considérable et significative des cas de violence à l'égard des femmes et un manque flagrant en matière de prise en charge sanitaire et socio psychologique des femmes violentées".

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