Les membres du Conseil de la nation ont adopté, jeudi à Alger, à la majorité absolue le projet de loi de finances pour l'exercice 2021 (PLF 2021) lors d'une séance plénière présidée par le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, en présence du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, et de membres du gouvernement.
120 sénateurs ont voté en faveur du PLF 2021 et un seul membre s'est abstenu.
Le texte de loi avait été adopté à la majorité des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) le 17 novembre dernier.
Dans une allocution après l'adoption du texte, le ministre des Finances a précisé que les dispositions de la loi de finances 2021 visaient à préserver les équilibres financiers de l'Etat et à protéger le pouvoir d'achat des citoyens, notamment les catégories précaires.
Le texte a également pour but de promouvoir l'investissement et de diversifier l'économie nationale, a ajouté M. Benabderrahmane, soulignant que le gouvernement était déterminé à surmonter cette double crise sanitaire et financière grâce aux dispositions de cette nouvelle loi de finances.
Après s'être félicité de l'adoption par les membres du Conseil de la nation de la Loi de finances 2021, M. Goudjil a appelé à l'impératif de mettre en place des lois et des mesures à même d'intégrer l'économie parallèle dans l'économie nationale en vue de réaliser la prospérité.
Concernant l'endettement extérieur, le président du Conseil de la nation par intérim a rappelé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé qu'il ne recourra pas à cette mesure afin de préserver l'indépendance de la décision politique.
La commission des affaires économiques et des finances du Conseil de la nation avait insisté, dans son rapport complémentaire relatif au PLF 2021, sur la nécessaire concrétisation du projet de numérisation des administrations financières dans les plus brefs délais en assurant la formation continue aux personnels.
Elle a également appelé à hâter la réforme fiscale annoncée par les pouvoirs publics pour remobiliser les ressources ordinaires et réaliser la justice fiscale.
La commission a aussi mis l'accent sur l'impérative accélération de la réforme du système bancaire pour accompagner l'investissement générateur de richesse et de valeur ajoutée.
Elle a en outre appelé à lever les entraves à l'investissement national, à accélérer le traitement des dossiers en suspens au niveau local et à trouver d'urgence une solution pour assurer la disponibilité des liquidités dans tous les bureaux de poste et les banques.