La création à l’université d’Adrar d’un centre africain pour la didactique de la langue arabe en Afrique a été vivement souhaitée par les participants à une rencontre sur "la langue arabe en Afrique entre réalité et perspective" animée jeudi par visioconférence depuis l’université d’Adrar dans le cadre de la célébration de la Journée arabe de la langue arabe, le 18 décembre de chaque année.
La suggestion de créer un centre africain pour la didactique de la langue arabe en Afrique résulte des facteurs et potentialités historiques, géographiques et culturelles de la région susceptibles de consolider les relations avec le voisinage africain, ont souligné les intervenants au cours de la rencontre.
Ils ont, à cette occasion, valorisé l’idée de faire d’Adrar "capitale économique et culturelle de l’Afrique" en vue d'en faire une station ou espace d’enracinement, de consolidation des relations de coopération culturelle et économique entre l’Algérie et les pays africains.
Les participants à la rencontre ont recommandé également le nécessaire encouragement des thèmes et recherches scientifiques ayant trait à la didactique de la langue arabe en vue de permettre aux apprenants africains d’utiliser cette langue dans la communication et le discours.
Accorder l’importance aux langues africaines, dont le Souahili, pour sa didactique dans les universités algériennes et l’ouverture des départements de la langue arabe dans les institutions universitaires africaines, ont été également recommandées par les participants à la rencontre.
Ils ont, dans ce sillage, mis en avant la nécessaire consolidation de la communication avec les cultures africaines à la faveur de la traduction de la littérature africaine vers la langue arabe, l’organisation des échanges et jumelages entre universités algériennes et leurs homologues africaines, le recensement des ouvrages africains écrits en langue arabe.
Organisé par le laboratoire des études africaines des sciences humaines et sociales de l’université d’Adrar, en coordination avec le haut conseil de la langue arabe, cette rencontre virtuelle a permis aux participants d’aborder l’examen d’autres thèmes inhérents aux débuts historiques de la langue arabe dans le continent africain, les centres et méthodes didactiques de l’arabe, leur utilisation dans divers domaines de la vie sociale des peuples africains.
L’enseignant Seddik Hadj Ahmed, de l'université d’Adrar, a, dans son intervention, fait part d’anciens centres dédiés à l’enseignement de la langue arabe dans les pays du Sahel, à l’instar des centres de Tombouctou et Gao au Mali.
Les caravanes commerciales qui s’ébranlaient de la région du Touat (Adrar) ont contribué largement à l’expansion de la langue arabe dans les pays africains, a relevé l’universitaire.