La transformation de l’économie dépend étroitement d’une administration opérationnelle, indique Mahfoud Kaoubi, analyste économique et financier.
Invité, jeudi, de la rédaction de la Chaine 3 de la radio Algérienne, celui-ci, dit qu’il « faut sortir du carcan classique de la gestion de la chose économique», insistant sur une administration dotée de pouvoir décisionnel capable de trancher pour aller vers l’opérationnel dont dépend l’avenir de l’Algérie.
M. Kouabi dit que l’administration doit être forte par son organisation, déplorant le fait que, celle-ci, ignore de loin la réalité du terrain. « Elle, (l’administration, ndlr) a un coût énorme mais une efficience qui est en deçà des évaluations faites à chaque fois », regrette-t-il préconisant une réforme profonde commençant par une conception managériale moderne basée sur une réorganisation efficace.
Lequel changement, dit-il, doit se faire par des formations continues des cadres afin d’acquérir les moyens et méthodes indispensables à la transformation économique escomptée. « La transformation économique dépend de l’idée de casser tous les tabous tels la relation entre le politique et l’économique. « Il faut que l’Etat se sépare de la chose commerciale par exemple », suggère-t-il.
En clair, le but est d’arriver à créer des textes proches des réalités et non créer des réalités par des textes, fait-il savoir en précisant qu’ «une administration moderne nous permettra d’aller forcément à la mise en œuvre d’un cadre utile, innovateur et performant».
Selon lui, une économie performante est celle qui traduit les décisions d’une administration forte n’hésitant pas à trancher des choix en cassant tous les tabous. « Pour cela, nous avons besoin d’une administration qui gère et non celle qui digère », conclut-il.