La commission nationale chargée de la révision de la loi organique relatif au régime électorale a reçu des propositions émanant de 35 formations politiques, indique Walid Laggoune, professeur de droit public et membre de ladite commission, qui était lundi matin l’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
« La commission est entrain d’examiner attentivement toutes ces propositions pour pouvoir les porter, ensuite, au Président de la République Abdelmadjid Tebboune », ajoute t-il.
Pour lui, avec les différents changements qu’elle apporte, cette nouvelle loi va permettre une crédibilité du scrutin puisqu' elle assure un meilleur controle des opérations électorales, surtout leur financement et encourage les jeunes à participer à la vie politique.
D’ailleurs, dit-il, toutes les modifications s’ordonnent autour du nouveau mode de scrutin qui a été établi , alors que l’ancien mode était un scrutin de liste fermé et hiérarchisé dans lequel le lecteur ne pouvait avoir de choix que pour liste, de parti ou indépendante. « Ce qui a donné lieu à des effets extrêmement négatifs comme l’achat des voix et surtout l’argent sale utilisé dans les compagnes électorales », ajoute t-il. .
Selon lui, ce nouveau mode de scrutin est un mode à la représentation proportionnelle avec vote préférentiel sur une liste ouverte. « Plus d'hiérarchisation et de tête de liste », explique t-il, en précisant que le lecteur est libre de choisir le candidat qu’il préfère dans une la liste. « Il n y aura plus de place aux mauvaises pratiques, notamment l’achat des voix et des places », fait-il savoir.
Sur le financement des compagnes électorales, l’invité indique, que les dons provenant des personnes morales ou de l’étranger sont strictement interdits, en précisant qu’un seul des dépenses est fixé, à la fois pour les candidats que pour les partis.
Évoquant les règles du contrôle du financement, l’interviewé dit que tout candidat est tenu d’ouvrir un compte de compagne et de désigner un trésorier, qui est l’ordinateur des dépenses de la compagne.
Il cite, en outre, la création d’une commission de contrôle des finances dont la composition est faxée par la loi. « Cette commission, composée de magistrats de la cours suprême et de la cours des comptes, est seule habilité à se prononcer sur les dépenses de compagne », conclut-il.