Le dissident marocain, Ahmed Fennane, estime que « le Maroc mène une bataille perdue face aux rebelles sahraouis », et que ses tentatives d'impliquer l'Algérie dans son conflit avec le Front Polisario sont la preuve de son échec dans la gestion de ce conflit.
Dans une interview accordée à Radio Algérie Internationale jeudi, Fennane a affirmé que le Maroc est sur le point d'appauvrir son peuple pour financer sa politique répressive et que le peuple sahraoui finira par arracher son indépendance et établir son Etat indépendant. Car, dit-il, « les Sahraouis sont un peuple libre et n'accepteront pas la soumission au régime marocain, quelles que soient les tentations qu'il leur offre ».
Soulignant l’inconséquence de la politique de lobbying menée par le Maroc, au prix de dépenses colossales dans le but d’influencer certains membres de l'Organisation des Nations Unies, l’intervenant a indiqué que même si cette démarche a conduit à la dilution de la question quelque temps, elle a montré son inanité aujourd’hui.
Commentant les manifestations qui ont lieu dans la ville de Fnideq, dans le nord du Maroc, pour protester contre les conditions économiques et sociales misérables, l'opposant marocain s'attend à leur généralisation, dans les prochains jours, pour toucher les campagnes et le pays dans son ensemble. « Al-Makhzen s'est rendu compte que ses jours sont comptés au pouvoir, c'est pourquoi il mène cette répression, les enlèvements, la torture et les arrestations arbitraires de son peuple », a-t-il dénoncé.
Ahmed Fennane n’a pas manqué l’occasion de dénoncer la soumission du Makhzen à la France. Selon lui, le Maroc n'a pas encore obtenu son indépendance de la France, car il n'a pas annulé l'accord de protection en vertu duquel la France protège la monarchie de la révolte du peuple marocain qui la rejette. A ce propos, il déclare que la décision du Maroc d'envoyer des forces marocaines dans la région troublée du Sahel africain après l'échec de la stratégie française en est la meilleure preuve de la soumission du Makhzen aux ordres de l’ancien colonisateur.