« Le système de santé est une priorité nationale nécessitant une profonde réforme », plaide le Pr Bachir Belhadj, président du syndicat des médecins chercheurs et chef de service médecine légale au CHU Mustapha Pacha d’Alger.
S’exprimant dans l’émission l’Invité de la rédaction de la radio chaine 3, Pr Belhadj déplore l’instabilité de ce secteur névralgique, occasionnée par le changement récurrent de ministres et qui met en échec toute tentative de réforme. « Nous avons lancé le débat sur la réforme hospitalière depuis 2001 », rappelle-t-il pour constater, avec regret, que « 20 ans plus tard (…) on est toujours dans le principe d’écouter mais sans rien engager sur le terrain ».
Faisant le diagnostic du système de santé en Algérie, le président du syndicat des médecins chercheurs avertit sur une situation qui ne cesse de se dégrader. En plus de la crise sanitaire, prévient-t-il, la crise économique peut aggraver le phénomène de la fuite des compétences vers l’étranger.
Quelles solutions préconiser pour tirer ce secteur de sa crise ? Le Pr Belhadj rappelle les recommandations de son syndicat en insistant, particulièrement, sur la nécessité d’une « réforme globale ». « Nous pensons que la solution n’est pas propre au secteur de la santé, il faut que les auteurs secteurs adhèrent à cette réforme », dit-il en expliquant qu’il est impossible de « réformer la santé sans revoir al politique salariale et sans impliquer les autres secteurs qui gravitent autour de vous ».
Plus concret, l’invité de la Chaine 3 recommande le règlement l’épineux problème du « service civil », l’adoption du système de contractualisation qui tarde à voir le jour, la motivation salariale du personnel de santé, la création d’une agence d’évaluation de la gestion des structures hospitalières et enfin coordonner l’intervention du secteur public et privé.