Les prix du pétrole rebondissaient vendredi, à la fin d'une semaine au cours de laquelle ils ont perdu près de 5% sous l'effet d'une combinaison de facteurs baissiers tant du côté de l'offre que de la demande.
Vers 10H10 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 65,83 dollars à Londres, en hausse de 1,11% par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril de WTI pour le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,29% à 62,74 dollars.
La semaine avait commencé fortement à la hausse pour le brut, les contrats de Brent et du WTI franchissant respectivement mardi les barres de 70 et 67 dollars, une première depuis début mars, avant de retomber lourdement mercredi et jeudi.
"L'une des raisons principales est la correction générale des prix des matières premières ces derniers jours, à laquelle le pétrole n'a pas pu résister", remarque Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank. "En outre, l'éventuel retour des exportations de pétrole iranien pèse sur les prix", a-t-il ajouté.
L'industrie pétrolière iranienne est soumise à embargo par les Etats-Unis mais une amélioration des relations entre Washington et Téhéran pourrait conduire à l'allègement de ces sanctions et donc à l'arrivée sur le marché, qui peine déjà à écouler ses stocks, d'un volume important d'or noir.
Or les négociateurs sur le nucléaire iranien, qui ont bouclé mercredi à Vienne une nouvelle session de pourparlers, ont fait état de "progrès tangibles", disant voir un accord se dessiner.
Et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a évoqué jeudi des discussions avec l'Iran sur le maintien de la surveillance des installations nucléaires, afin de permettre aux négociations destinées à sauver l'accord de 2015 de se poursuivre.
Pour Stephen Brennock, de PVM, l'Inde, gros consommateur d'or noir et durement frappé depuis plusieurs semaines par le Covid-19, est aussi "au coeur du malaise actuel du marché pétrolier".
APS