Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Youcef Belmehdi a affirmé, mardi depuis le Caire, l'importance de la Fatwa dans la société musulmane, en ce sens qu'elle constitue "un facteur de stabilité" et "un mécanisme de gestion des crises", plaidant pour l'adoption d'un discours religieux "modéré", a indiqué un communiqué du ministère.
Dans son allocution aux travaux de la 6e Conférence internationale sur les "Institutions de la Fatwa à l'ère du Numérique: défis de développement et mécanismes de coopération", M. Belmehdi a souligné que "la Fatwa doit répondre à deux critères essentiels, à savoir la compétence et l'objectivité", ajoutant qu'elle constitue un facteur de stabilité et un mécanisme de gestion des crises que traversent les peuples et les nations, car répondant aux variables enregistrés dans le temps et l'espace, englobant l'état des individus et des collectivités et tenant compte de l'avis des experts comme ce fut le cas lors de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus".
La nation musulmane est appelée en "cette conjoncture sensible" à "redoubler d'efforts et à adopter un discours religieux modéré, immunisant contre l'extrémisme et les guerres virtuelles".
A cette occasion, M. Belmehdi a évoqué "l'expérience de l'Etat algérien dans le traitement des développements numériques et son expérience dans la Fatwa et la jurisprudence, en insistant en particulier sur l'expérience positive de la commission ministérielle de la fatwa lors de la pandémie et ses démarches intensives dans l'accompagnement de la société algérienne pour dépasser cette crise sanitaire qui a frappé l'humanité tout entière".
Il s'est également félicité de "l'interaction positive des compétences en jurisprudence, dont des universitaires qui forment la commission, et a abordé les questions les plus importantes examinées dans ses communiqués (au nombre de 31) ainsi que la coordination étroite avec les différents établissements et partenaires, notamment le Comité scientifique de suivi de l'évolution du coronavirus".
Il a également salué "la stratégie médiatique qui a accompagné le travail du comité, en faisant entendre sa voix et ses opinions auprès de toutes les franges de la société algérienne, ce qui lui a valu l'admiration de nombreux ambassadeurs de pays occidentaux en Algérie, pour le rôle de Fatwa dans la lutte contre la pandémie".
A ce propos, M. Belmehdi a précisé que le travail de la commission "se poursuit au service de la société, et ce dans le cadre des efforts déployés par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et du programme d'action du Gouvernement, en application du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune".
La conférence de deux jours (2 et 3 août) a vu la participation de près de 85 pays représentés par des Mouftis, ministres et personnalités de haut rang et la présence d'une élite de chefs religieux et représentants des maisons des fatwas de par le monde.
APS