Pr Rachid Belhadj : « La science pourra répondre aux questionnements de l’enquête judiciaire sur le meurtre de Djamel Bensmail »

Le Pr Rachid Belhadj, président de l’académie algérienne des sciences de développement médico-judiciaire

Le Pr Rachid Belhadj, président de l’académie algérienne des sciences de développement médico-judiciaire affirme, ce mercredi matin, dans l’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, que plusieurs éléments permettront de reconstituer le crime dans l’enquête judiciaire. « Il y a les images qui sont là, il y a les témoignages mais aussi, il y a les preuves scientifiques et l’expertise du véhicule, les empruntes, les taches de sang et d’autres éléments de preuves qui n’ont pas été filmés à l’intérieur du fourgon. C’est ça le rôle de la science, apporter des explications, peut-être qu’il y aura des éléments de preuve contre des gens qui n’ont pas été filmés.»

En plus de condamner cet acte ignoble, le médecin légiste souligne que l’intention criminelle est également condamnable. « Il y a aussi cette intension de porter atteinte à la bonne santé morale et psychologique de toute une nation et même de l’humanité entière.» Le Pr Belhadj va plus loin, « la diffusion de ces images inhumaines, y compris par les qui n’étaient pas présents sur la scène de crime est également répréhensible. » Il insiste sur la nécessité d’apporter un accompagnement psychologique à la famille Bensmail.

Pr Belhadj : « Le message est le même : terroriser les gens et créer un climat d’instabilité »

Selon lui, « comme durant les années 90, le message est le même : terroriser les gens et créer un climat d’instabilité.» En tant que médecin légiste, il rappelle que sa corporation « attire depuis des années l’attention des pouvoirs publics sur la violence du quotidien, dans les stades, dans les cités et même au sein des familles, notamment à l’encontre des femmes.»

Il préconise d’amender le code pénal. « Nous avons proposé de revoir le code pénal sur les questions de l’incapacité, des circonstances des violences et de leurs auteurs.» Selon lui, « il faut prendre en compte un autre élément scientifique qui est la victimologie, prendre en charge les victimes et les auteurs de violences par un accompagnement spécialisé pour éviter la récidive. »   

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