Des militaires non armés ont pénétré mardi après-midi dans l'antenne régionale de la télévision publique de Bouaké, deuxième ville de Côte d'Ivoire, et occupaient les locaux après en avoir chassé les employés, a indiqué un journaliste de cette télévision.
"Ils sont venus prendre la station régionale de la RTI (Radio télévision ivoirienne) de Bouaké. Comme ils n'étaient pas d'accord avec ce qu'a dit leur ministre de tutelle, ils voulaient lui répondre", a expliqué ce journaliste à l'AFP.
Des centaines de soldats, réclamant de l'avancement et de meilleures soldes, ont manifesté dans tout le pays mardi. La vague de protestation est partie de Bouaké.
Le ministre de la Défense ivoirien Paul Koffi Koffi a annoncé une série de mesures, telles que le paiement d'arriérés de soldes ou une meilleure couverture de frais de santé, pour calmer le mécontentements des casernes.
Il a également "demandé aux militaires de regagner leurs postes", dans une allocation mardi après-midi, qui passe régulièrement sur la télévision d'Etat, la seule du pays.
La station de Bouaké n'étant pas en mesure d'émettre en direct, les militaires ont fait enregistrer un message, qu'ils exigent de voir diffuser, sans toutefois mentionner la nature d'éventuelles représailles, selon le journaliste de la RTI.
Les soldats ont ensuite demandé à tout le personnel de "quitter les lieux", qu'ils n'ont pas pillé, a indiqué ce journaliste.
Une cinquantaine d'entre eux, en tenue, se tenaient entre la cour du bâtiment et la rue vers 17H00 (locales et GMT), mais ils n'occupaient plus les locaux, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des militaires bloquent depuis mardi matin Bouaké pour réclamer de l'avancement et de meilleures soldes.