La filière des viandes rouges a été au centre d’une journée d’études technique abritée mercredi par l’Institut de technologie moyen agricole spécialisé (ITMAS) de Djelfa, en présence d’un nombre d’opérateurs et organismes publics en relation avec le secteur.
La manifestation, initiée par le Ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, a pour objectif de présenter les résultats de l’étude réalisée, par le Bureau national d'études pour le développement rural (BNEDER) sur les prévisions et tendances des productions de la filière viandes rouges en Algérie.
Selon l’étude en question, couvrant les années 2013 et 2014, l’effectif total du bétail (bovin et ovin) en Algérie est de 35 millions de tètes, dont un taux de 90% représenté par les petits ruminants (ovins et caprins).
Cette ressource animale contribue à 50 % dans le produit national brut du secteur agricole.
La production totale nationale des viandes rouges a été estimée à 486.000 tonnes, en 2014, dont un taux de 60,7% de viandes ovines, 31% de viandes bovines, 7,8% de viande caprine, et seulement 2% de viande de chameau et de cheval.
La valeur de cette production de viande a été, quant à elle, estimée à 556 milliards de da, avec une moyenne de consommation de prés de 14,2 kg /an, pour chaque personne, alors que la part de la production de viande dans le produit national est de 86%, est-il ajouté.
Les objectifs assignés à l’étude sont l’analyse économique de la filière viandes rouges, en vue d’entrevoir les perspectives de son évolution compte tenu de sa pesanteur dans l’économie nationale.
Selon le directeur de la programmation des investissements et des études économiques au ministère de l’Agriculture, Skender Mekerssi la rencontre se propose d’éclaircir les vues par la mise au point de scénarios visant l’accroissement de la production nationale de viandes rouges.
Il a ajouté qu’il s’agit là de "la seconde rencontre nationale du genre, suite à une première ayant eu pour thématique la filière lait".
A son tour, le secrétaire général de la Chambre nationale d’agriculture, Mouloua Kouider, a estimé que l’opportunité est offerte durant cette manifestation pour "aborder les moyens d’organisation de la filière et des éleveurs en associations professionnelles, pour la prise en charge de leurs préoccupations et doléances".
Pour le responsable du Haut commissariat au développement de la Steppe, Brouri Lakhdar, cette journée d’étude a été organisée "à un moment et dans un lieu opportuns", car "un taux de 80% des populations des régions steppiques activent dans la filière et subsistent grâce à ses revenus".
APS