Une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de la bande de Ghaza, ravagée après plusieurs semaines de bombardements israéliens, est prévue prochainement au Caire, où Palestiniens et Israéliens poursuivent les négociations indirectes pour parvenir à une trêve durable.
Annoncée lundi par la Norvège, la conférence des donateurs pour Ghaza doit se tenir après la conclusion d'un accord de cessez-le-feu durable entre Israéliens et Palestiniens.
Selon le chef de la diplomatie norvégienne, Boerge Brende, les fonds collectés sous l'égide de l'Egypte et de la Norvège seront versés au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
C'est la troisième fois en quelques années que les donateurs internationaux sont appelés à financer la reconstruction de Ghaza. La Norvège préside le comité de coordination de l'aide internationale aux Palestiniens.
Le chef de la diplomatie norvégienne a exigé de nouvelles conditions affirmant qu'"on ne peut attendre de la communauté internationale qu'elle finance encore une fois la reconstruction" sans conditions préalables.
Il a appelé à mettre fin au blocus israélien imposé à la bande de Ghaza et à assurer la sécurité des populations civiles. "Maintenir une population enfermée et à la limite de la famine n'assurera pas la sécurité des voisins de Ghaza", a-t-il souligné.
Samedi, le président Abbas avait indiqué que la conférence des donateurs aurait lieu "au début du mois prochain", en souhaitant la participation de tous les pays concernés, particulièrement les Etats arabes, pour fournir "une aide rapide".
Parvenir à une trêve durable
Palestiniens et Israéliens ont entamé des négociations indirectes sous médiation égyptienne pour parvenir à un cessez-le-feu durable à Ghaza. Ces discussions ont déjà abouti à un premier cessez-le-feu provisoire qui a été reconduit mercredi pour une durée de cinq jours et doit expirer lundi à minuit.
La délégation palestinienne présente dans la capitale égyptienne comprend les mouvements Hamas, le Jihad islamique ainsi que le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.
Côté palestinien s'affichait une confiance prudente dans les chances d'un accord empêchant la reprise des attaques israéliennes. Ainsi, Azzam al-Ahmad, chef de la délégation palestinienne et dirigeant du Fatah, a fait état samedi de progrès laissant espérer une trêve permanente et non pas une nouvelle reconduction de quelques jours du cessez-le-feu.
L'occupant israélien avait exigé la démilitarisation du Hamas, ce qui d'après des analystes, relève de l'utopie, car pour les Palestiniens il s'agit avant tout de résister face à l'occupation israélienne qui possède une armada militaire.
Les Palestiniens réclament la levée du blocus qu'Israël impose strictement à Ghaza depuis 2007 et qui asphyxie l'économie du territoire et complique d'avantage la vie de la population ghazaouie.