Les « inquiétudes » soulevé par la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole en milieu scolaire, lancée lundi, ont fait réagir le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui a rassuré les parents d'élèves quant à l'innocuité des vaccins du calendrier national, les appelant à poursuivre la vaccination de leurs enfants.
« Les vaccins sont sûrs et conformes aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) », a assuré le directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère, le professeur Smaïl Mesbah, lors d'une conférence de presse, en présence du représentant de l'OMS en Algérie, Bah Keita, et du directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie, Zoubir Harrat.
Le professeur Mesbah a insisté sur l'impératif de vacciner les enfants âgés entre 6 et 14 ans contre la rougeole et la rubéole, précisant que la vaccination était « obligatoire ».
Ces assurances et rappels du ministère de la santé interviennent après la distribution au niveau de certains établissements scolaires, chose inhabituelle, d’un formulaire sur lequel les parents d’élèves doivent indiquer s’ils étaient d’accord ou pas pour vacciner leurs enfants. Par ailleurs, ce formulaire ne porte aucun en-tête susceptible d’indiquer la partie responsable de sa mise en circulation.
A ce sujet, le professeur Mesbah a affirmé que le ministère n'a pas distribué de tels formulaires, ajoutant que « le seul document requis est le carnet de santé de l'enfant ».
Le représentant de l'OMS a, pour sa part, précisé que l'Algérie importait ses vaccins des laboratoires recommandés par l'OMS sur la base de leur "innocuité".
Cela étant, « il est conseillé de ne pas vacciner les enfants atteints d'hémopathie ou d'insuffisance rénale, dialysés ou sur le point de subir une intervention chirurgicale », a ajouté M. Keita.
Le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie a, quant à lui, rappelé que 7 millions de doses de vaccin avaient été soumises à des tests d'innocuité et de contrôle qualité par le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques avant leur distribution aux unités de médecine scolaire.
Le représentant du président de l'association des parents d'élèves, Zoubir Zerrouk, a mis en garde contre la « campagne féroce menée par certaines parties contre cette vaccination », appelant les parents d'élèves à « ne pas se laisser influencer et à faire confiance aux parties en charge de la vaccination pour protéger leurs enfants contre les maladies transmissibles ».
Le ministère de la Santé a mobilisé pour cette campagne de vaccination 5.000 médecins et 8.000 paramédicaux au niveau de 1.800 Unités de dépistage et de suivi sanitaire (UDS), des structures de médecine scolaire, présentes à travers le territoire national, et qui veillent sur la santé des élèves APS