
La tournée effectuée récemment par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Uninon africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelakader Messahel, a été mercredi à l'ordre du jour des entretiens entre M. Messahel et le Représentant spécial du secrétaire général de l'Onu pour la Libye, Martin Kobler, qui a souligné l'importance d'aller à la rencontre des Libyens à l'intérieur de leur pays.
"M. Messahel, un ami, j'apprécie sa sagesse et les conseils qu'il nous donne. Nous avons parlé de sa tournée en Libye et je pense que s'était quelque chose de très important pour renforcer le message, que ce n'est que le dialogue politique qui compte. Il n'y a pas de solution militaire", a déclaré M. Kobler, au terme de sa rencontre avec M. Messahel.
Après avoir souligné l'importance de parler directement aux Libyens dans leur pays, M. Kobler a fait savoir qu'il venait aujourd'hui de Tripoli où on lui a parlé de la visite de M. Messahel et de "ses rencontres et avec qui il a parlé".
"Les gens en étaient très reconnaissants et ça a donné de l'espoir pour le peuple, parce que la chose la plus importante, c'est de ne pas parler de la Libye en dehors de la Libye mais d'aller là dedans et de parler direct avec le peuple, les politiciens et la jeunesse. C'est la premier fois où un politicien de pays limitrophe a fait une tournée et parler avec les Libyens".
Dans le même contexte, le responsable onusien a exprimé sa "reconnaissance" particulièrement à la politique de Algérie et du ministre Messahel personnellement de "soutenir le processus des Nations unis".
"Je ne parle pas d'une initiative algérienne mais je parle des efforts de l'Algérie de soutenir un processus et de mettre en oeuvre un accord politique libyen, aussi de soutenir le processus d'amendement (de l'accord)", a notamment indiqué M. Kobler.
Dans cet ordre d'idées, le responsable onusien a ajouté que "nous avons vu comme un certain blocage et qu'il faut changer quelques articles de l'accord politique libyen", appelant dans ce sens à "un soutien des Nations unies".
"Ca devrait être un processus des Nations Unies. On a beaucoup d'initiatives de tout le monde. Mais, je crois que la politique de l'Algérie et du ministre Messahel, personnellement, de soutenir le processus des Nations Unies est +très importante+".
A la même occasion, M. Kobler a fait part de son rejet des "interférences de l'extérieur (dans la crise en Libye)", saluant "tout soutien aux efforts de règlement, les relations amicales, les pourparlers ainsi que le dialogue avec les interlocuteurs en Libye". M. Kobler a, par la suite, insisté sur les "contacts avec les gens, le peuple, les politiciens mais d'une manière qui n'est pas considérée comme interférence (dans les affaires libyennes)", car, a-t-il réitéré, "les Libyens eux-mêmes doivent décider de leur destin".
"Notre tache est d'oeuvrer pour que les gens se mettent ensemble autour d'une table et décider d'eux-mêmes. Il faut soutenir le processus, les assister et non pas les remplacer", a conclu M. Kobler. APS