Une amélioration en matière du respect de l'éthique et de la déontologie a été "globalement" enregistrée depuis le lancement des cycles de formation en faveur des journalistes en 2014, a relevé dimanche à Alger le ministre de la Communication, Hamid Grine.
"Grâce à une certaine prise de conscience des journalistes, je peux dire globalement qu'il y a un léger mieux en matière de respect des règles déontologiques de la presse", a indiqué M. Grine lors d'une conférence sur "le droit à l'image: problème d'aujourd'hui et défis de demain", qui clôt pour cette saison (septembre-mai) le cycle de formations initié par le ministère, depuis juin 2014, en faveur des journalistes.
M. Grine a relevé que son secteur avait organisé une soixantaine de conférences académiques depuis juin 2014 et des conférences citoyennes depuis décembre 2015, affirmant que "nous les avons organisées sans prétention, mais dans le soucis d'informer pour former".
S'agissant de la fusion des six journaux publics (El Moudjahid, Echaab, El Massa, Horizons, El-Djoumhouria et Ennasr), dans un même groupe, M. Grine a rappelé que ces quotidiens ne seront pas transformés en hebdomadaire, assurant qu'il n'y aurait pas de licenciement de journalistes ou d'employés.
"Soyez rassurés, cette réorganisation est destinée pour dynamiser les trois secteurs (presse, impression, publicité et communication) et mutualiser pour créer une synergie de groupe", a-t-il dit à l'adresse d'une journaliste.
Interrogé sur les éventuelles scènes de violence que pourraient contenir certains programmes des télévisions lors du mois sacré du ramadhan, M. Grine a relevé que son secteur travaillait en toute "transparence", à travers le contact direct avec les responsables des chaines privées notamment.
"Vous avez constaté que durant les élections, la couverture médiatique s'est passée dans le calme, sans dépassements. Notre projet durant les élections, le mois sacré du ramadhan ou lors des autres événements c'est d'avoir des télévisions professionnelles, sans violence, sans atteinte aux enfants, sans insultes ou diffamation", a-t-il dit.
Pour sa part, Philippe Bertil Cottier, professeur de droit à l'université de Lausanne a indiqué, lors de sa conférence, que n'importe où dans le monde, en matière de droit à l'image, il n'y avait pas encore une "véritable cohérence et homogénéité" de la protection déontologique et juridique du droit à l'image, soulignant que "c'est quelque chose qui est en chantier, basée sur des principes assez vagues, qu'on essaie de développer".
Il a assuré que la déontologie en Algérie stipulait qu'il fallait protéger la vie privée, mais sans pour autant en préciser les modalités pratiques, soulignant que la vie privée est un concept à "géométrie variable".