La version générique, et donc peu onéreuse, du médicament le plus avancé contre le virus du VIH a été introduite au Kenya, une première en Afrique où plus de 25 millions de personnes souffrent du sida, a annoncé mercredi l'organisation "Unitaid".
Ce médicament est disponible sur le marché depuis quelques années, et est déjà largement utilisé dans les pays développés. Mais son prix restait souvent trop élevé pour être acheté dans le cadre de programmes à grande échelle de lutte contre le sida menés dans des pays africains.
La version générique de ce médicament "a deux avantages: d'un côté, il est très bon d'un point de vue purement pharmaceutique, et de l'autre, son prix est beaucoup plus avantageux", a assuré Robert Matiru, de l'organisation Unitaid, qui a pour but de réduire les coûts des médicaments traitant de maladies telles que le sida ou la tuberculose.
Le Kenya a débuté depuis quelques jours le déploiement à travers le pays du "DTG", qui sera dans un premier temps administré à 27.000 patients ne supportant pas les effets secondaires de l'efavirenz, le traitement contre le sida actuellement le plus utilisé dans le pays. Le programme, gratuit pour les patients, devrait ensuite prendre plus d'ampleur. Des programmes similaires seront lancés d'ici à la fin de l'année au Nigeria et en Ouganda.
Environ 37 millions de personnes vivent avec le sida dans le monde, dont 70% vivent en Afrique, selon des chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiés en 2015. APS