Les participants à l’atelier d’étude et de formation sur les manuels de l’enseignement de l’éducation religieuse, clôturé vendredi à Nouakchott (Mauritanie), ont appelé à revoir ces manuels pour faire face aux menaces de l’extrémisme violent.
«Nous recommandons la révision des manuels d’éducation religieuse dans les programmes scolaires pour faire face aux défis du moment, notamment les effets de la mondialisation et la menace de l’extrémisme violent», ont insisté les participants de cette rencontre de deux jours.
Les participants ont exhorté les Etats d’accompagner les efforts des leaders religieux dans la mission de prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent.
La nécessité de prendre en charge les spécificités nationales de chaque pays membre de la ligue était également au centre des recommandations des participants qui ont jugé «important que les manuels soient en cohérence avec les référents religieux des pays concernés afin de préserver leur unité nationale et leur cohésion sociale».
La mise en garde des jeunes de la région du Sahel de l’endoctrinement, dont ils peuvent faire objet par les groupes extrémistes et terroristes, tels que Daech, Boko Haram, Ansar Chariâ, El Mourabittoun, El Qaida et d’autres, a été recommandée aussi à l’issue de cette rencontre.
Cette rencontre a été une occasion pour annoncer un projet d’élaboration d’un guide «référentiel» de bonnes pratiques pour optimiser l’enseignement des manuels de l’éducation religieuse dans les écoles des pays du Sahel.
Ce projet initié par la ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel, dont le siège est basé à Alger, est appuyé par l’unité de fusion et de liaison (UFL), qui est mécanisme de coopération régional, notamment dans sa phase de concrétisation ainsi que sa publication.
Les recommandations ont été adoptées par les participants en prenant en compte les expertises et les suggestions des représentants des structures régionales, à l’instar, du Centre africain des études et recherches sur le terrorisme.
Pour les participants, cet atelier était un espace «exemplaire» de dialogue, de concertation et d’échange d’expériences et de connaissances dans le domaine de l’enseignement de l’éducation religieuse.
La consolidation des valeurs de la citoyenneté, l’ouverture sur les opinions et la cohabitation étaient au c£ur des débats ayant marqués cet événement, ouvert jeudi en présence de plusieurs membres du gouvernement mauritanien et du président et du secrétaire général de Ligue des oulémas des pays du Sahel, Ahmed Murtala et Youcef Belmehdi.
Initié par cette la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel, en collaboration avec l’Unité de la fusion et de la liaison (mécanisme de coopération régional) et avec la participation du Centre africain des études et des recherches sur le terrorisme (CAERT), cet atelier, marqué par des débats et des communications des participants, s’est porté sur les manuels de l’enseignement de l’éducation religieuse dans les écoles et les rôles des leaders religieux de la région du Sahel.
Les membres du bureau exécutif de la ligue, représentant les pays membres, à savoir, l’Algérie, la Mauritanie, Nigéria, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad, Sénégal, de la Cote d’ivoire et de la Guinée ont participé à cette rencontre.
L’atelier qui s’est inscrit dans la continuité de l’action entreprise par la ligue, depuis la tenue de son dernier atelier à N’Djamena (Tchad), en janvier 2017 et la rencontre d’Alger en mars de la même année était pour objectif d’entreprendre un travail d’analyse et de suggestion pour mettre en place un manuel destiné à fournir aux formateurs les outils et les connaissances les plus appropriés pour optimiser l’enseignement de l’éducation religieuse dans les écoles de la région du Sahel.
Des représentants des organisations sous régionales et régionales ainsi que des universitaires et des acteurs du champ culturel local ont pris part également à cet événement.
APS