Avec une production annuelle de plus de 1 million de tonnes, l’Algérie est quatrième producteur mondial de dattes et la qualité du produit est de loin la meilleure. Aussi, seulement 54 variétés sont connues des consommateurs sur les 360 variétés existant en Algérie.
Pourtant, notre pays peine à se faire une place sur le marché mondial et les quantités exportées ne dépassent actuellement pas les 35 000 tonnes annuellement. Selon les professionnels de la filière, l'objectif est d'arriver, dans les cinq ans à venir, à exporter des quantités allant jusqu'à 150 000 tonnes.
La troisième édition du Salon international de la datte s’ouvre ce samedi à Biskra et quelque 120 exposants y participent entre producteurs, transformateurs, conditionneurs et exportateurs.
Interrogée sur place par l’envoyée spéciale de la Radio chaine 3, Narimène Mendil, Mme Wahiba Bahloul, directrice générale de la CACI (Chambre algérienne de commerce et d’industrie), fait savoir que « les recettes engendrées par l’exportation pour les huit (8) premier de l’année en cours 2017, ont été de 32 millions de dollars. En 2016, l’année a été bouclée avec 37 millions de dollars, ce qui est insignifiant au regard du potentiel réel ».
Pour ce qui est de la transformation, essentiellement en miel et confiture de dattes, quelque 80 entreprises activent pour le moment dans ce créneau, mais l’apport de nouvelles techniques reste déterminant.
Aussi, les unités de conditionnement, au nombre d’une quarantaine, restent très insuffisantes. Un effort considérable reste donc à faire dans les moyens de conservation et de conditionnement.
Selon Abdelmadjid Khobzi, directeur de la chambre de commerce des Zibans, des transformateurs étrangers achètent la datte à 3 euros le kilo, et revendent le produit transformé entre 15 et 25 euros le kilo.