Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé lundi à Alger, que la justice algérienne avait délivré 226 mandats d'arrêt internationaux contre des prévenus ayant rejoint les groupes terroristes.
A l'issue des deux séances de vote à l'APN sur le projet de loi relatif aux compétences du Conseil d'Etat et celui relatif à l'organisation pénitentiaire et réinsertion sociale des détenus, le ministre a déclaré à la presse que "226 jeunes dont 21 étrangers (qui étaient résidents en Algérie) ont fait l'objet de mandats d'arrêt internationaux".
"Toutes les présomptions existantes confirment la présence de ces jeunes dans les zones de conflits, lesquels ont rejoint les rangs des groupes terroristes à leur tête le groupe terroriste Daech", a souligné le ministre.
Selon une source proche du ministère, les 21 personnes étrangères faisant l'objet de mandats d'arrêt internationaux sont pour la plupart de nationalités arabes et résidaient auparavant en Algérie avant de rejoindre les zones de conflits dans les pays arabes.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que l'Algérie a reçu des autorités américaines 17 ex-détenus du Guantanamo, auxquels, a-t-il dit, s'ajoute "une autre personne qui est revenu au pays de son plein gré".
Précisant que la plupart des ressortissants algériens à qui des jugements d'acquittement ont été délivrés après avoir été jugés en Algérie, M. Louh a ajouté que ces ressortissants sont intégrés dans la société et aucune plainte n'a été enregistrée contre eux.
A cette occasion, le ministre a rappelé les principes de la diplomatie nationale consacrée par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, fondée sur la non ingérence dans les affaires internes des Etats et privilégiant la solution pacifique pour le règlement des conflits et le dialogue afin d'éviter la formation de foyers de tension qui risquent d'être exploités à l'avenir par les groupes terroristes.
Il a rappelé à ce propos la dégradation de la situation sécuritaire dans certains pays à l'instar de la Syrie, la Lybie et l'Irak et comment les groupes terroristes exploitent ces conflits en enrôlant des jeunes à travers le monde.
Le ministre a évoqué la réconciliation nationale et toutes les dispositions juridiques et sociales qui s'en sont suivies ainsi que l'impact de cette démarche en matière d'insertion sociale des "égarés", et son rôle dans le rétablissement de la paix et de la stabilité nationales en tant que base essentielle du développement.