Entrée en vigueur, lundi 1er janvier, de la loi de finance 2018. Une loi qui s’inscrit dans la stratégie anticrise du gouvernement avec pour objectifs, préserver les réserves de change, échapper à l’endettement extérieur ne pas emprunter à l’étranger, sauver le pouvoir d’achat,
La crainte d’une année difficile pour les ménages ne serait pas justifiée selon le gouvernement, car la loi de finance ne devrait pas avoir d’impact sur les prix des produits de large consommation. Seules les taxes sur les carburants et le tabac sont appliquées. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avait souligné que l’Algérie reste le pays où les carburants sont les moins chers au monde et qu’il faudra désormais « appliquer progressivement des prix économiquement supportables afin d’équilibrer nos dépenses destinées aux subventions, préserver l’environnement et rationnaliser la consommation énergétique ».
La loi de finances connait aussi une liste additive des produits concernés par une hausse de la taxe sur la consommation interne fixée à 30%. Il s’agit de produits importés et dont les équivalents sont déjà fabriqués localement. Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, parle d’une action de renchérissement du produit importé, tout en rendant plus compétitif le produit national. Il tient à préciser que les mesures dissuasives à l’importation ne vont pas se traduire par des pénuries, mais les produits de consommation secondaire seront certainement plus chers.
Les dépenses publiques prévues pour 2018 vont dépasser les 8 600 milliards de dinars, tant dis que les recettes fiscales devraient progresser de 10%.