16/01/2018 - 08:01
Le mouvement de grève des médecins résidents a entrainé des perturbations dans les établissements hospitaliers d'Alger, en dépit d'un service minimum assuré dans certains hôpitaux.
Le Pr Bouzid Addad, chef de service Gynécologie obstétrique et président du conseil scientifique au CHU Mustapha Bacha a affirmé que son service n'avait pas été trop affecté par la grève, signalant que de nombreux autres services ont, par contre, connu des perturbations concernant les soins et les rendez-vous médicaux.
Si le service de chirurgie générale a pu maintenir les rendez-vous des interventions et poursuivre son travail sans interruption, selon la professeure Zahra Messaouden, le service ORL a quant à lui enregistré un ralentissement de 50% en raison de la grève des médecins résidents.
La grève des personnels paramédicaux a, de son coté, provoqué "une paralysie totale" dans la programmation des interventions chirurgicales du même établissement, a indiqué le chef de service ORL, Djamel Djenaoui, appelant les pouvoirs publics à prendre des mesures urgentes pour régler ce problème.
Le Pr Lahbib Douaghui, chef du service des maladies thoraciques et respiratoires au CHU Hassani Issaad à Bni Messous), déclare regretter cette situation de blocage induite par la grève de ces deux corps, appelant, lui aussi les pouvoirs publics à trouver des solutions urgentes, avant que la grève n'entraine une paralysie totale de l'activité au sein des hôpitaux.
Le SG de la section syndicale des paramédicaux du CHU Mustapha Bacha, en meme temps
coordonnateur des activités médicales du département de néphrologie, Riad Rouchiche, a, quant à lui, affirmé que cet établissement emploie plus de 1400 agents paramédicaux qui assurent des services dans les 49 services spécialisés de l'Hôpital, ajoutant que le syndicat veille, en dépit de la
grève, à assurer le service minimum mais, a-t-il dit, "les dates des examens médicaux sont les plus touchées par la grève".
Il a précisé que le syndicat était contre la grève mais qu'il était obligé d'adhérer pour "défendre les syndicalistes contre les agressions répétées et demander de revoir la carrière professionnelle".
Les médecins résidents ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève, entamé depuis deux mois, jusqu'à la satisfaction de leurs revendicatsions par le gouvernement, a indiqué le président de la CAMRA, Dr. Mohamed Taileb.
Les revendications soulevées par les médecins résidents sont principalement liées au service civil, au service national ainsi qu'aux conditions de travail.