Les cours du pétrole continuaient jeudi de consolider leur gains à la suite d'un recul des stocks de brut américain, un dollar plus faible venant aussi à l'appui des prix des matières premières.
Aux premières heures de jeudi, le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en mars, prenait 43 cents à 70,96.
Le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, également pour mars, gagnait 60 cents à 66,21 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Il s'agit des plus haut niveaux atteints par le brut depuis décembre 2014.
Les réserves américaines ont reculé de 1,1 million de barils lors de la semaine terminée le 19 janvier selon les statistiques du département américain de l'Energie (DoE) publiées mercredi.
Depuis le 10 novembre ces stocks ont baissé de plus de 47 millions de barils. Ils sont au plus bas depuis 2015.
"Ces chiffres renforcent l'idée que les limites imposées à la production par l'Opep (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole) fonctionnent", a commenté un analyste, en référence à l'accord conclu par l'Opep et d'autres producteurs comme la Russie pour tenter de rééquilibrer le marché, en vigueur jusqu'à la fin de l'année.
"Mais ne perdons pas de vue les folies du dollar américain, qui soutiennent les marchés du brut et fournissent l'occasion d'un rebond à l'ensemble des marchés des matières premières".
Le repli du billet vert, à son plus bas niveau depuis 2014 face à l'euro, rend mécaniquement moins cher le baril vendu dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises. Il est alors plus demandé.
"Puisqu'on en est peut-être qu'au début de la mort du dollar américain, ajouté aux efforts de l'Opep, il se pourrait que le marché aille nettement plus haut", a ajouté ce même analyste.
Mercredi, le WTI a pris 1,14 dollar pour clôturer à 65,61 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le Brent a terminé à 70,53 dollars, en hausse de 57 cents mercredi.