Le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté mardi, faute de voix suffisantes, un projet de résolution présenté par la Russie qui visait à soutenir une enquête à Douma en Syrie de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Le texte n'a recueilli que cinq voix en sa faveur. Quatre pays ont voté contre et six se sont abstenus.
Pour être adoptée, une résolution doit recueillir au moins neuf voix pour, sans utilisation de veto d'un des cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume Uni).
Basée à La Haye, l'OIAC qui n'a pour mission que de confirmer ou d'infirmer l'usage d'armes chimiques sans en identifier les utilisateurs, a indiqué mardi qu'elle allait envoyer "sous peu" des enquêteurs à Douma, près de Damas.
Ils doivent arriver "en fin de semaine", a assuré à l'ONU l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia. "S'ils n'y arrivent pas", cela voudra dire qu'il y a "des jeux géopolitiques méprisables" et "des plans militaires agressifs", a-t-il ajouté.
Le Royaume Uni a expliqué son vote contre par le fait que l'OIAC n'a pas le pouvoir d'identifier les auteurs d'attaques à l'arme chimique, laissant celles-ci du coup impunies. APS