Le parti Hezbollah est arrivé en tête en raflant un peu plus de la moitié des sièges lors des premières législatives organisées dimanche au Liban en près d'une décennie, alors que Le Courant du Futur avait perdu un tiers de ses sièges au sein du Parlement, selon les résultats préliminaires annoncées lundi par le Premier ministre libanais Saad Hariri.
Les estimations du parti Hezbollah quelques heures après le début du dépouillement, indiquent que le mouvement a raflé la mise quasiment partout où il était présent.
Le Courant du Futur disposera de 21 députés dans le nouvel hémicycle, a annoncé M. Hariri lors d'une conférence de presse, contre 33 sièges dans le Parlement sortant (sur 128 au total).
"Nous avions parié sur un meilleur résultat et un bloc plus large", a-t-il reconnu, justifiant ce recul en pointant notamment du doigt l'adoption d'une nouvelle loi électorale en 2017.
"Le problème de cette loi électorale, c'est que plein de gens ne l'ont pas comprise", a-t-il assuré, s'exprimant devant les journalistes.
Il a toutefois reconnu que certaines "performances n'étaient pas à la hauteur", sans expliciter.
La nouvelle loi, qui introduit pour la première fois un mode de scrutin proportionnel, a laissé perplexes bien des électeurs, parfois obligés de choisir parmi des listes électorales alliant leurs candidats favoris à des partis qu'ils ne soutiennent pas.
Le partage du pouvoir au Liban entre les différentes communautés religieuses empêche la suprématie d'un seul parti ou d'une communauté au sein de l'hémicycle.
Les législatives de dimanche a connu un taux de participation de 49,2%.
Les dernières législatives remontent à 2009. A trois reprises, le Parlement a prorogé son mandat, invoquant notamment des risques sécuritaires. APS