Le militant communiste pour l’indépendance de l’Algérie, Emile Schekroun, est décédé jeudi dernier à Fontenay-sous Bois, dans la banlieue parisienne, à l’âge de 88 ans, suite à une intervention chirurgicale.
Militant de l’Union de la jeunesse démocratique algérienne (UJDA) à Oran, ville où il était né 1930, Emile Schekroun est une des figures françaises qui a lutté pour l’indépendance de l’Algérie.
Ses amis et proches se souviennent de lui, lorsqu’en février 1951, lors de la commémoration de la journée internationale de lutte contre le colonialisme organisée dans toute l’Algérie sous l’égide de la Fédération mondiale de la Jeunesse démocratique (FMJD), il avait fustigé l’impérialisme français ½oppresseur et exploiteur» du peuple algérien, appelant à la lutte pour la libération de l’Algérie.
Membre du Parti communiste algérien (PCA), il participe, après le déclenchement de la guerre de libération, à l’organisation des premiers groupes armés du PCA d’Oran, les Combattants de la libération (CDL). Il fut arrêté par la police en 1956, accusé de la distribution des armes détournées par Henri Maillot. Il a été torturé et écroué puis condamné à la prison pour n’être libéré qu’en 1962.
A l’indépendance, cet urbaniste, ami du célèbre brésilien Oscar Niemeyer, a obtenu comme de nombreux militants européens et juifs la nationalité algérienne.
Les obsèques d’Emile Schekroun se dérouleront jeudi au cimetière de Fontenay-sous Bois, dans la banlieue parisienne. APS