Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités Locales et de l'Aménagement du Territoire, Noureddine Bedoui a annoncé, mardi à Alger, que son secteur était « en phase de préparer le terrain » à l'application du texte réglementaire relatif à la délégation de service public, adopté en mai dernier par le Gouvernement.
Ce texte de loi autorise les collectivités locales (wilayas et communes) à « déléguer » certaines de leurs activités qui ont un caractère de « service public », comme l’alimentation en eau potable, le transport scolaire, les marchés de proximité, etc. ; en confiant leur gestion à des entreprises. C’est une « externalisation » d’activités, en quelque sorte.
Intervenant à l'occasion de la 2e conférence de l'Observatoire national du Service public (ONSP), tenue en présence des ministres des Transports, des Travaux publics, de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, du Tourisme et de l'Artisanat ; M. Bedoui a déclaré que ces nouvelles dispositions règlementaires « permettront une meilleure gestion des collectivités locales, à travers la création de richesses par la valorisation et la gestion des infrastructures productives ».
Pour le ministre de l’Intérieur, la « délégation de service public » et le « projet de révision de la fiscalité locale » constituent un « pari pour les collectivités locales » pour la création d’une dynamique de développement par la « valorisation des initiatives réussies et à la correction des dysfonctionnements qui entravent la performance des structures publiques ».
Selon M. Bedoui, la « délégation de service public » et le projet de loi relatif aux Collectivités locales « en cours d'élaboration » permettront de « consolider le rôle des élus locaux dans l'enrichissement de la fiscalité locale et de générer de la richesse, conformément aux engagements pris par l'Algérie au sein des fora internationaux ».