Le Brent au-dessous des 74 dollars vendredi à Londres

Les prix du pétrole baissaient vendredi alors que les investisseurs s'inquiètent de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis ainsi que d'une possible baisse de la demande mondiale.

Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 73,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 87 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat d'août cédait 33 cents à 70,00 dollars.

«Dans son rapport mensuel, l'AIE (Agence internationale de l'Energie) table sur une croissance moins robuste de la demande au deuxième semestre 2018», a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.

Mercredi, les prix du brut avaient déjà chuté alors que l'escalade des tensions commerciales avait continué entre la Chine et les Etats-Unis, tandis que les exportations libyennes avaient repris.

Selon les données des douanes chinoises publiées vendredi, les importations de pétrole du pays ont reculé pour le deuxième mois consécutif.

«Les prix élevés ont pu décourager les importateurs de brut», ont commenté les analystes de Capital Economics.

Pourtant, de nombreux analystes restent persuadés que les prix vont grimper à moyen terme, alors que l'AIE a prévenu que les risques de perturbations de la production se multipliaient.

«La demande mondiale reste robuste», a commenté M. Lu, qui estime que le manque de capacité de hausse de la production mondiale devrait propulser les prix vers le haut.

«L'AIE prévoit un marché plus ou moins à l'équilibre au deuxième semestre, mais cela ne prend pas en compte les pertes en Iran», ont prévenu les analystes de Commerzbank.

A partir de novembre, les importateurs de pétrole iranien pourraient être sanctionnés par les Etats-Unis, et Washington n'a pour l'instant pas accordé d'exemption.

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